Les attentats islamistes qui se sont multipliés depuis 2015 et les débats qui ont suivi – comme ceux ayant récemment porté sur la question des « signaux faibles de radicalisation » – ont contribué à renforcer l’amalgame entre musulmans pratiquants et terroristes et plus largement l’hostilité à l’égard des adeptes du Coran : les musulmans étant le groupe ethnico-religieux le moins accepté par les Français après les Roms d’après le dernier baromètre du CNDCH (2018). Au regard du caractère de plus en plus polémique pris par la question de la visibilité de l’Islam dans l’espace public et de la stigmatisation de ces adeptes, il apparaît donc urgent de donner aux pouvoirs publics, comme aux observateurs, une idée précise de l’ampleur des discriminations envers les musulmans subies en France, en raison de leur religion.
Or, l’observation des pratiques discriminantes vis-à-vis de cette minorité repose aujourd’hui avant tout sur les témoignages recueillis par les instances de lutte contre la discrimination ou des associations (ex : CFCM, CCIF). Quant aux rares données institutionnelles comme celles du ministère de l’intérieur (SCRT), elles ne peuvent prétendre à en mesurer l’exhaustivité d’autant plus qu’elles n’intègrent pas les discriminations à raison de la religion. Dans ce cadre, cette étude de victimation réalisée avant les polémiques ayant suivi l’attentat à la préfecture de Paris tente de combler le manque de données faibles et récentes sur l’ampleur des phénomènes racistes et discriminations envers les musulmans en raison de leur religion.
Pour en savoir plus sur les enseignements de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’un sondage auprès des Français musulmans, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776 (francois.kraus@ifop.com)
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