À l’occasion de la Journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes ce 25 novembre, l’Ifop en partenariat avec Solidarité Femmes a mené une étude qui révèle que 14% des femmes en couple disent avoir fait l’objet de violences conjugales psychologiques, physiques ou sexuelles au cours de l’année écoulée (alors qu’elles étaient 9% dans ce cas lors du confinement de 2020).
Dans le détail, 11% des répondantes disent avoir fait l’objet d’insultes, d’injures et de dénigrements de la part de leur conjoint, 5% rapportent avoir subi des coups ou des violences physiques, et 4% avoir été victimes de violences sexuelles.
Ces résultats montrent que les violences conjugales concernent une part importante de femmes, phénomène confirmé par le fait que 43% des Françaises déclarent connaitre au moins une victime de violences conjugales.
Si ces violences ne semblent pas diminuer, c’est peut-être parce qu’une partie non négligeable des Français ne les considèrent pas comme telles. Ainsi, 12% des hommes ne considèrent pas le fait de forcer sa conjointe à un rapport sexuel comme un acte de violence et 26% d’entre eux ne pensent pas qu’empêcher une personne d’avoir accès à ses revenus soit une violence conjugale.
Concernant les moyens à mobiliser, les Françaises estiment que l’Etat devrait investir en priorité dans les instances juridiques et policières : 55% estiment que la rapidité du traitement des affaires est une priorité et 44% l’accueil des victimes dans les commissariats au moment du dépôt de plainte.
Au sujet de la juridiction en vigueur, plus de 9 femmes sur 10 (94%) se disent favorables à la mise en place d’une juridiction spécialisée dans le traitement des affaires de violences conjugales, ainsi qu’à une meilleure définition et reconnaissance par la loi des violences économiques.