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Enquête sur la vie sentimentale et sexuelle des jeunes parents

Des tensions et des ruptures

 

La fatigue et le stress qui accompagnent l’arrivée d’un bébé sont un terreau favorable aux disputes au sein du couple, notamment lorsque les tâches parentales sont inégalement partagées. Tensions qui peuvent s’agréger à des différends antérieurs et provoquer des ruptures.

81% des jeunes parents ont déjà été en conflit au sujet des tâches parentales contre seulement 19% qui disent que cela ne leur arrive jamais. Plus de 4 personnes sur 10 (41%) indiquent ainsi se disputer souvent (26%) ou presque tout le temps (15%), et 40% précisent que cela leur arrive parfois.

 

Conséquence directe ou non, plus de la moitié (50%) des Français interrogés par l’IFOP ont déjà eu envie de rompre avec la mère ou le père de leur dernier-né, dont 16% sont passés à l’acte. Les femmes (52%) sont en la matière plus nombreuses que les hommes (47%) à avoir été animées d’une telle intention.

Une situation qui touche particulièrement les couples appartenant aux catégories socio-professionnelles les plus précaires : 64% des femmes et des hommes percevant moins de 900 € par mois ont eu envie de quitter leur conjoint(e) et 30% des femmes l’ont fait.

 

 

La reprise de l’activité sexuelle

 

Les parents d’un nouveau-né attendent en moyenne 7 semaines avant d’avoir un rapport sexuel avec pénétration vaginale. Rapport qu’une femme sur cinq accepte sans en avoir vraiment envie.

 

Si après l’arrivée de leur enfant, l’écrasante majorité des parents (92%) ont repris une activité sexuelle, ils l’ont fait dans des délais qui diffèrent grandement. Ainsi, près d’un quart (23%) a attendu moins de 3 semaines pour faire l’amour avec pénétration vaginale quand 32% ont patienté plus de 7 semaines.

Pour plus d’un tiers (35%), l’activité sexuelle a repris son cours entre 3 et 6 semaines après l’accouchement. Les plus jeunes sont également ceux pour lesquels les rapports sexuels reviennent le plus rapidement : les 18-24 ans attendent en moyenne 5,8 semaines contre 8,4 semaines pour les parents âgés de 35 à 49 ans.

Plus d’une femme sur cinq (22%) a accepté d’avoir un rapport sexuel vaginal après son accouchement pour faire plaisir à son partenaire, mais sans le désirer réellement. C’est notamment le cas de 40% des mères qui se disent insatisfaites de leur vie sentimentale.

 

 

Des parents sexuellement heureux

 

Qu’ils soient parents de jeunes enfants ou non, les couples français se déclarent très majoritairement satisfaits de leur vie sexuelle. Ils sont en effet plus de 8 sur 10 dans ce cas, quand bien même la fréquence des rapports a diminué pour près de la moitié des parents d’enfants de moins de 3 ans.

Toutefois, des disparités se font jour lorsque l’on regarde le détail des chiffres. Les pères sont ainsi plus nombreux (85%) que les mères (76%) à faire état de cette satisfaction.  L’âge joue également de manière significative : si 84% des mères âgées de 18 à 34 ans se disent satisfaites, la proportion tombe à 63% pour celles âgées de 35 à 49 ans.

 

L’arrivée d’un enfant influence-t-elle la fréquence des rapports sexuels de ses parents ? C’est globalement oui pour 76% des personnes interrogées contre 24% pour lesquelles cela n’a rien changé. Parmi celles et ceux pour lesquels le rythme de l’activité intime a changé, près de la moitié (48%) indique faire moins l’amour qu’auparavant quand plus du quart (28%) constate une augmentation de la fréquence des rapports.

 

De la tranquillité des ébats

Être parent, c’est être confronté à des situations susceptibles de perturber la spontanéité et le bon déroulement d’un rapport sexuel. Les trois quarts (75%) des parents ont déjà vécu au moins l’une de ces situations, dont plus de la moitié disent que cela leur est souvent arrivé.

 

La crainte de réveiller son enfant est celle qui arrive en tête : 56% des parents ont déjà renoncé à faire l’amour pour cette raison, les pères (60%) semblant plus réticents que les mères (53%).

À peine moins nombreux (54%) sont ceux qui ont abdiqué par peur d’être surpris en plein acte. Plus de la moitié des mères (53%) ont évité un rapport sexuel parce qu’elles n’étaient pas à l’aise avec leur corps.

Près de la moitié (48%) des parents déclarent avoir déjà fait l’amour alors que leur enfant dormait dans la même pièce. C’est notamment le cas de 56% des jeunes âgés de 18 à 24 ans. Et un tiers (33%) a déjà été surpris en plein acte par l’un de ses enfants.

 

Libido up, libido down

 

À l’exemple de la fréquence des rapports sexuels, vécue différemment selon les parents, la libido peut être affectée, mais également boostée, après la naissance d’un enfant. En l’espèce, les différences entre femmes et hommes sont assez nettement marquées.

Globalement, 54% des pères ont plus envie de faire l’amour qu’avant la naissance de leur enfant, proportion qui tombe à 39% chez les mères. Dans le détail, quand près de la moitié (46%) des hommes disent avoir plus envie de faire l’amour avec leur compagne qu’avant l’arrivée du bébé, un tiers des femmes (33%) ont ce ressenti. Un tiers (33%) des pères et 38% des mères estiment que leur désir est équivalent à celui qu’ils éprouvaient avant la naissance.

 

Les raisons qui expliquent la baisse de la libido des jeunes parents, qu’elles soient psychologiques et/ou physiques, sont multiples. La fatigue liée à un nouveau rythme de vie et à un sommeil généralement perturbé touche 92% des mères et 86% des pères qui voient, femmes et hommes à égalité, leur énergie sexuelle baisser pour 86% d’entre eux. Au rang des facteurs relatifs au rapport au corps, 83% des femmes soulignent que leur prise de poids a eu une incidence sur leur libido et 80% expriment le fait de se sentir moins désirables aux yeux de leur partenaire.

 

La libido des mères est également affectée par les changements physiques liés à l’accouchement. Chez les femmes ayant éprouvé une baisse de leur désir de faire l’amour, 79% évoquent une diminution des sensations vaginales, 78% un regard négatif sur l’aspect de leurs organes génitaux et 76% des douleurs rencontrées lors de la pénétration vaginale.

 

Cette étude a été menée sous la direction de François Kraus, directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop, en partenariat avec l’agence Flashs. Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête du même type, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776 – francois.kraus@ifop.com .

 

Document à télécharger

Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1 001 personnes, représentatif de la population de parents d’enfants de moins de 3 ans.
La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge de l’enfant, situation maritale) après stratification par catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 5 au 22 août 2022.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Louise Jussian Cheffe de groupe - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

Marie-Agathe Deffain Chargée d'études - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

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La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge de l’enfant, situation maritale) après stratification par catégorie d'agglomération.
Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne du 5 au 22 août 2022.

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