Un peu plus d’un Alsacien sur deux (54%) a connaissance de la création de la Collectivité européenne d’Alsace, résultant de la fusion des départements du Bas Rhin et du Haut Rhin, dont un tiers (32%) voit bien de quoi il s’agit. Ce degré de notoriété augmente avec l’âge (29% chez les moins de 35 ans, et jusqu’à 73% chez les plus de 65 ans) et le niveau socio-professionnel (59% chez les cadres), et est également plus élevé chez les locuteurs de l’alsacien (66%).
Deux tiers des Alsaciens souhaitent que la nouvelle collectivité alsacienne devienne une vraie région, hors du Grand Est (68%, +2 points par rapport à février 2019). Un peu plus d’un répondant sur deux (55%) est favorable à la création d’un nouveau parti politique alsacien revendiquant la sortie de l’Alsace de la région Grand Est, et une proportion similaire pourrait voter pour celui-ci (57%). Les Alsaciens bilingues (66%) et parlant principalement l’alsacien (86%) étant plus enclin à voter pour ce parti.
Concernant les pratiques linguistiques des Alsaciens dans leur vie, 21% parlent alsacien dans leur famille (contre 57% en 1971), 17% avec leurs amis (contre 52%) et 12% au travail (contre 29%). Face à ce recul de la pratique de la langue régionale, 50% des Alsaciens soutiendraient la mise en place d’un plan d’action global visant à la renforcer, notamment par un développement important de son enseignement à l’école ; 44% préfèrent le maintien des mesures actuelles de soutien à cette langue ; et seulement 6% souhaitent l’abandon du soutien public.