Alors que depuis plusieurs mois la France est sujette à une poussée inflationniste, l’Ifop pour la Tablée des chefs a conduit une enquête sur la précarité et l’éducation alimentaire auprès des personnes gagnant le SMIC ou moins.
Cette étude révèle la mise en place chez les plus précaires de comportements alternatifs pour endiguer la hausse des prix. Si nous constatons depuis un certain temps un arbitrage entre besoins essentiels et loisirs, il apparait aujourd’hui que les populations modestes aient désormais à faire des concessions sur leurs habitudes alimentaires : 79% déclarent réduire leurs achats en la matière.
Ainsi, deux dynamiques émergent comme un pare-feu anti-inflation : moins de qualité – 52% des personnes interrogées achètent moins de fruits et légumes depuis le début de l’inflation – et moins de quantité – 91% ont arrêté de consommer certains produits, réduit les portions ou supprimé certains repas.
Autant de changements d’habitudes alimentaires qui font peser chez les populations concernées une crainte pour leur santé : 67% ont peur que leur santé soit impactée par ces nouvelles habitudes restrictives.