Un niveau de satisfaction vis-à-vis de sa situation professionnelle très positif et stable
La satisfaction personnelle des salariés français à l’égard de leur situation professionnelle est largement positive. Les trois quarts des salariés se disent satisfaits, dont 14% très satisfaits. Ce niveau d’engouement est stable par rapport à 2022 (76% de satisfaits et 16% de très satisfaits).
Un salarié sur cinq a l’intention de quitter son emploi d’ici la fin de l’année (20%), un score qui progresse de deux points par rapport à septembre 2022. Si ce score n’est pas négligeable, il reste minoritaire, mais certaines catégories de population se distinguent par un désir de mobilité professionnelle accru.
En 30 ans, le rapport au travail des salariés français s’est distendu, et est devenu plus utilitariste
Aujourd’hui, 45% des salariés considèrent ne travailler que pour l’argent, alors qu’ils étaient 38% en 1993 (+7pts). Mais dans le détail, les avis les plus extrêmes sont moins partagés en 2023 qu’en 1993. La proportion de salariés qui sont tout à fait d’accord avec l’idée qu’ils ne travaillent que pour l’argent diminue de 7 points, passant de 17% en 1993 à 10% en 2023, et la proportion qui se dit en total désaccord diminue de moitié, passant de 36% à 14% en 30 ans.
Les salariés sont beaucoup plus divisés sur l’association du travail à une source d’épanouissement ou de contrainte, alors qu’en 1993, la moitié des salariés estimait que son travail l’épanouissait. Aujourd’hui, près d’un tiers des salariés seulement partage cet avis (31%, -19pts vs 2022), autant adoptent une position plus neutre (31%, -7pts). Enfin, un tiers y voient plutôt une contrainte (33%, +21pts !).
Par ailleurs, si les Français ont pris de la distance vis-à-vis de leur travail, ils restent néanmoins fortement impliqués. Ainsi ils ont globalement le sentiment de faire autant, voire plus que ce qui est attendu d’eux et de ce que eux même souhaite faire. Près de la moitié des salariés estiment se conformer aux exigences de leur employeur (51%), et 42% déclarent même s’investir davantage dans leur travail que ce qu’attend leur employeur. Les salariés de 35 ans et plus se définissent plus volontiers comme davantage investis par rapport aux attentes de leur entreprise (44%, contre 37% des moins de 35 ans). Les plus jeunes sont sensiblement plus nombreux à estimer ne pas s’investir suffisamment (10% contre 6%), une proportion qui reste minoritaire.
La moitié des salariés considère son travail comme pénible, avec le stress comme première cause citée
48% des salariés déclarent exercer un travail assez voire très pénible, et seuls 15% estiment que leur travail ne l’est pas du tout.
Les salariés identifient de multiples causes à la pénibilité de leur travail : le stress est la principale cause, citée en premier par près d’un salarié sur deux (18%). En top of mind près de la moitié des salariés cite des causes de pénibilités physiques (49%) – dont 20% seulement légalement reconnues comme des critères de pénibilité, et presque autant des causes psychologiques (45%)