La grande majorité des Français considèrent que le travail et le numérique font bon ménage, même si la perception du télétravail dépend fortement de sa fréquence.
Interrogés sur l’impact des technologies numériques dans différentes domaines, les Français de 18 ans et plus sont 76% à estimer que le travail profite de l’impact positif de la digitalisation. Plus spécifiquement, les transformations induites dans ce domaine sont unanimement reconnues : la quasi-totalité (92%) considère en effet que le numérique a changé significativement l’organisation du travail sur les 10 dernières années (dont 39% « tout à fait »). Et pour plus des deux tiers d’entre eux (69%), le numérique a augmenté les performances des salariés et amélioré leurs conditions de travail. Ce constat est particulièrement souligné par les plus concernés, du fait de leur âge ou de leurs conditions de travail : les 18-24 ans, les cadres et les télétravailleurs (+10pts, +18pts et +9pts vs moyenne).
Le télétravail, intrinsèquement lié au numérique et à la digitalisation, est majoritairement approuvé : 62% des interviewés estiment qu’il s’agit plutôt d’une bonne chose car il laisse plus d’autonomie d’organisation au salarié. En miroir, 38% tout de même le voient d’un mauvais œil car « il estompe les frontières entre vie privée et vie professionnelle ». A noter, les 25-34 ans, les cadres ainsi que le secteur de l’industrie et les Franciliens sont plus positifs que la moyenne. En revanche, les vertus du télétravail sont moins reconnues par les 50-64 ans, les CSP-, les salariés du public et les personnes vivant seules.
Si l’on se penche sur l’opinion des principaux concernés, un constat très intéressant émerge : ce sont les télétravailleurs réguliers (2 à 3 jours par semaine) qui soulignent le plus le caractère positif du télétravail (pour 92% d’entre eux), là où les télétravailleurs quotidiens ou quasi quotidiens (4 à 5 jours par semaine) en ont une vision similaire aux non-télétravailleurs. 59% des premiers voient le télétravail plutôt comme une bonne chose, et 54% des seconds. Ces écarts semblent confirmer une tendance que l’on observe dans d’autres études menées sur le travail : le télétravail est d’autant bien vécu et perçu qu’il est alterné avec des jours de présence sur site. Le home office quotidien, quant à lui, met davantage en valeur ses écueils et peut générer un sentiment d’overdose.