A l’heure où les urgences climatiques se font de plus en plus ressentir, au sein d’une société chamboulée ces dernières années par, tour à tour, le terrorisme, la Covid-19, la guerre en Europe, etc., la notion de résilience a rencontré un fort écho dans la sphère médiatique.
En conséquence de quoi, le terme est aujourd’hui assez bien identifié par les Français même s’il reste assez obscur pour une large partie d’entre eux. Spontanément associé à la sphère intime, ceux qui estiment bien le maîtriser y voient avant tout la capacité des individus à se remettre d’une catastrophe les touchant personnellement.
Appréhendée en première approche par le prisme individuel, la résilience est une notion perçue plutôt positivement car, en dépit de l’évènement qui l’alimente, elle est signe d’action, de rebond, et en cela elle est porteuse d’espoir pour le grand public.
L’idée que cette notion puisse être appliquée à des situations de catastrophes ou de menaces collectives transforme quelque peu la vision que se font les Français de la résilience. Dans ce cadre, ils la perçoivent en effet plus volontiers comme étant applicable au temps long, en amont et en aval d’un évènement traumatique. Le fait que la société dans son ensemble puisse s’emparer de cette qualité fait également davantage sens… mais semble alors avoir pour effet de désinvestir le grand public : dans ce contexte, ils sont tout de même assez nombreux à ne pas se sentir « acteur de la résilience ».
En réalité, l’application de la notion à la sphère collective et au domaine des risques et menaces revêt très certainement un caractère très abstrait pour les Français qui, pour la plupart, manquent d’illustrations concrètes d’initiatives en la matière. Dès lors, des actions de pédagogie et de sensibilisations pragmatiques, pratiques, voire ludiques, sont encouragées (formation aux gestes qui sauvent, guides pratiques sur les bonnes actions à mettre en œuvre dans les foyers, etc.).