La journée du 13 octobre : un déficit de notoriété auprès des Français ainsi que des objectifs et des risques mal identifiés par ceux qui la connaissent
- 1 Français sur 5 (18%) déclare connaître la Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophes, une notoriété très faible comparée aux autres journées testées (Journée internationale du droit des femmes : 95%, Journée européenne du patrimoine : 88%, Fête de la science : 48%). Alors que certains territoires d’outre-mer sont davantage exposés aux risques de catastrophes naturelles et que le territoire régional PACA-Corse est de plus en plus sujet à certains risques (sécheresse, inondation, incendies, risques littoraux…), il est notable de souligner que la journée est mieux identifiée par les habitants des DROM-COM (29%) et de PACA-Corse (24%).
- Les médias audiovisuels ont été le principal vecteur de connaissance, avec en particulier la télévision (56%) et dans une moindre mesure la radio (23%). Viennent ensuite les réseaux sociaux (19%), la presse (locale ou nationale) (18%), le bouche-à-oreille (17%), Internet (17%) et loin derrière les affiches publicitaires (4%).
- Au sein du public connaisseur, les thèmes et les objectifs de la journée du 13 octobre sont assez mal identifiés. Si 51% citent des thématiques et 34% des objectifs, 28% n’ont pas été en mesure d’en citer spontanément. S’agissant des thématiques relevées, les risques naturels (46%) – particulièrement le climat/réchauffement climatique (19%) et les catastrophes naturelles (17%) – sont plus mis en évidence que les risques technologiques (7%). Les principaux objectifs avancés sont la prévention (10%), la mise en place d’actions (7%) et l’information/la sensibilisation (6% pour les deux).
- D’ailleurs, l’identification des risques n’est pas évidente pour une bonne partie des connaisseurs : 76% sélectionnent les risques naturels et 59% les risques technologiques, mais seule la moitié des répondants (52%) identifie les bonnes réponses – en particulier les 65 ans et plus (61%) – et seuls 17% les deux bonnes réponses uniquement (sans sélectionner d’autres risques).
- Après mise à niveau sur ses objectifs, la notoriété des actions de la journée du 13 octobre reste très faible : 8% des Français ont entendu parler des actions liées à cette journée au sein de leur territoire, notamment les 25-34 ans (13%), les habitants des DROM-COM (20%) et assez logiquement ceux qui connaissent précisément la journée (37%). Lorsqu’on demande aux interviewés de citer spontanément les actions qu’ils connaissent, 38% citent des types d’action comme la sensibilisation (6%) et une marche / action sportive (5%), 32% les thèmes abordés par ces actions (21% des thèmes font référence aux risques naturels et 7% aux risques technologiques). Une part moins conséquente de répondants évoque les recommandations/consignes à suivre (9%), des lieux où sont déployés ces actions (7%) et la communication (4%).
Une journée qui intéresse et dont l’utilité est largement reconnue
- La journée bénéficie d’a priori positifs au sein de la population française. 8 répondants sur 10 la jugent utile (81%, dont 27% tout à fait), 70% sont intrigués et aimeraient en savoir plus à son sujet et 67% sont intéressés. Les interviewés les plus bienveillants sont les habitants des DROM-COM et ceux qui connaissent précisément cette journée
- L’utilité de cette journée est principalement justifiée par le fait que les catastrophes naturelles et industrielles seront plus fréquentes dans les années à venir et qu’il est indispensable de s’y préparer (47%). Les autres raisons de la considérer utile se suivent de très près et aucune ne se démarque réellement : « le manque de sensibilisation des citoyens à la gestion des risques et à la prévention des catastrophes (28%) », « le manque de préparation des citoyens à la survenance des catastrophes naturelles ou industrielles (26%) », « la considération que toutes les journées de sensibilisation et d’information sont utiles quel que soit le thème (25%) », « le sujet des risques naturels et technologiques doit faire l’objet de plus de transparence et d’une implication citoyenne plus forte (24%) ».
- Corollaire d’une notoriété assez faible, l’apport d’informations apparaît comme la principale attente des Français à propos de cette journée (70%). Plus en détail, 46% attendent des informations précises sur les comportements individuels à adopter en cas de risques, 43% des informations générales sur les risques qui peuvent survenir en France, et 38% des informations sur les actions collectives à mettre en œuvre. Viennent ensuite des activités pratiques et/ou ludiques : « des exercices pratiques pour se préparer face aux risques (30%) », « des animations gratuites tout public (27%) », « des ateliers ludiques pour mobiliser et former les plus jeunes (21%) », « des visites thématiques guidées (19%) ». Les publications dans la presse et les réseaux sociaux (17%) ainsi que les débats et journées d’échanges terminent la liste et séduisent moins de 20% des interviewés.
- Enfin, relevons que la plupart des Français sont susceptibles de s’intéresser à cette journée, dans la mesure où seuls 13% répondent qu’ils n’attendent rien de cette journée