A l’issue du premier tour, on dénombrait sur le territoire métropolitain, 282 cas de triangulaires opposant potentiellement la gauche, la droite et le FN pour le deuxième tour. Ce nombre, bien que plus élevé que prévu du fait d’une abstention un peu moins forte qu’annoncée (ce qui a abaissé mécaniquement le seuil de qualification) est à comparer aux 663 duels gauche/droite et aux 792 duels mettant au prise le FN avec la droite ou la gauche. Les triangulaires ne constituent donc pas la configuration la plus fréquente mais elle focalise l’attention pour plusieurs raisons. D’une part, on se souvient qu’elles ont coûté très cher à la droite lors des législatives de 1997 en contribuant significativement à la défaite de la majorité RPR/UDF et, d’autre part, elles revêtent un fort enjeu politique et symbolique dans le cadre de la lutte contre le FN dans laquelle gauche et droite se sont engagées.
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