Comme le révèle un sondage IFOP pour Havas Paris et August Debouzy, les Français témoignent d’une certaine méconnaissance des règles de droit sur les réseaux sociaux qui deviennent un terrain toujours plus propice aux risques réputationnels. Sensibles aux dérives grandissantes, les Français souhaitent également plus de régulation face aux fake news.
LES RÉSEAUX SOCIAUX, LA NOUVELLE AGORA DE L’INFLUENCE
Au cours des 12 derniers mois, 68% des Français ont utilisé Internet pour exprimer une opinion sur un sujet d’actualité et 55% d’entre eux (66% chez les moins de 35 ans) ont publié un avis sur des entreprises, des marques ou des services. 42% des Français utilisent les réseaux sociaux dans le but d’influencer les autres. Un chiffre qui monte à 54% chez les moins de 35 ans. Des outils qu’ils utilisent principalement pour s’exprimer sur les produits ou les services d’une entreprise tant pour signaler leur insatisfaction (86%) que pour en vanter les mérites (82%).
LES RÉSEAUX SOCIAUX : UNE ZONE DE NON DROIT ?
1 Français sur 2 considère qu’il a plutôt le droit de dire publiquement tout ce qu’il veut au sujet d’une marque, d’une entreprise ou d’un dirigeant. 1 Français sur 3 considère qu’il n’y a aucune règle à respecter lorsqu’il s’exprime sur les réseaux sociaux, et donc que la liberté d’expression y serait sans limite.
UN ENVIRONNEMENT CRISOGÈNE POUR LES ENTREPRISES
En cas de crise, le silence est une option risquée pour les entreprises, puisque 65% des Français attendent d’elles qu’elles s’expliquent ou s’excusent rapidement. Un souhait de transparence et de réactivité qui ne suffit pas toujours à endiguer la crise. Ainsi, 47 % des Français ont déjà renoncé à acheter un produit ou un service d’une marque suite à une atteinte à sa réputation. Un chiffre qui monte à 59 % chez les 18/24 ans.
UNE DEMANDE DE RÉGULATION PLUS FORTE
Les Français sont 74% à considérer avoir déjà été exposés à des « fake news ». Ils souhaitent d’ailleurs à 86 % que la récente loi anti « fake news », cantonnée aux périodes électorales, soit étendue à d’autres domaines comme l’économie, l’immigration, l’alimentation, l’environnement ou le climat. Ils sont également 87% à être favorable à l’adoption d’une loi qui viendrait durcir la responsabilité des hébergeurs.
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