Le désir de mobilité est fort chez les actifs français puisqu’environ deux tiers d’entre eux (65%) souhaitent connaitre au moins une mobilité dans les deux prochaines années.
Parmi les plus avides de changements se trouvent les moins de 35 ans (79%), les 35 à 49 ans (71%), les habitants d’Ile-de-France (69%) et du Sud-Ouest (75%), ceux qui possèdent les plus bas revenus (78%) et ceux qui comptent un ou plusieurs enfants de moins de 14 ans dans leur foyer (76%).
La majorité des interviewés concernés jugent probables chacun des changements souhaités, mais la mobilité (interne ou externe) et le changement de statut sont les moins escomptés.
En effet, 70% ou plus des actifs concernés estiment probable un changement d’entreprise (86%), de métier (72%,) ou encore de secteur d’activité (70%), signe que la reconversion professionnelle n’est pas considérée comme un frein. En parallèle, les deux tiers estiment probable une évolution professionnelle (67%, dont 19% « très probable »), alors même que celle-ci s’accompagne souvent d’une promotion ou d’une augmentation particulièrement attendues dans le contexte inflationniste actuel : le fait d’obtenir un meilleur revenu est ainsi le changement souhaité en priorité en cas d’évolution professionnelle (mentionné par 60% des répondants au total), largement devant d’autres aspects de la vie professionnelle (équilibre vie privée et vie professionnelle, moindre pénibilité du travail, intérêt des missions…).
Enfin, le changement de statut constitue la mobilité la moins plausible selon les répondants (62%), la situation économique actuelle renforçant la vision du salariat comme une sécurité.
En cas de suivi d’une formation pour changer d’emploi, l’aspect financier demeure le principal frein identifié par les répondants.
82% considèrent ainsi que le fait de devoir financer tout ou partie de la formation serait de nature à représenter un frein, dont quasiment un sur deux (47%) « tout à fait ». Cet argument est particulièrement préoccupant pour les femmes actives (51%, +7pts vs les hommes), les seniors (51%, +8pts vs les moins de 35 ans), les salariés du secteur public (52%, +7pts vs le privé), et les personnes vivant seules (53%, +7pts vs les foyers avec plusieurs personnes).
Dans des proportions moindres mais toujours élevées, entre 65% et 68% des actifs verraient comme un frein à la reprise d’une formation les impacts potentiels sur leur situation personnelle, le fait de devoir arrêter leur travail actuel, et la situation économique actuelle. Les impacts sur sa vie privée sont surtout redoutés par les femmes (70%), les 25 à 49 ans (73%), les professions intermédiaires (75%) et employés (72%), et les foyers avec enfant (78%), là où l’arrêt de son travail est appréhendé surtout par les cadres (74%) et les habitants de l’agglomération parisienne (75%).