A l’occasion du Movember qui incite les hommes à se laisser pousser la moustache pour sensibiliser le public aux maladies masculines, O’Barbershop, fournisseur de référence des barbiers français, a souhaité faire le point sur les tendances actuelles en matière de pilosité faciale masculine. Les données sur le sujet étant rares, voire inexistantes, l’Ifop a donc mené, à la fois auprès de l’ensemble des Français et des Parisiens, une grande enquête permettant de mesurer la proportion de barbus et de moustachus chez les hommes mais aussi quels sont les goûts des femmes en la matière.
Conduite auprès d’un échantillon représentatif de la population française (2 000 personnes âgées de 18 ans et plus) et d’un échantillon représentatif de population parisienne (2 007 personnes âgées de 18 ans et plus), cette étude montre que la tendance à une pilosité faciale de plus en plus fournie chez les hommes correspond aux attentes des femmes, en particulier des plus jeunes.
Les chiffres clés de l’enquête :
A peine 4% des hommes âgés 18 ans et plus portent habituellement une moustache ;
On recense en revanche 40% de barbus, dont 24% d’hommes portant une barbe de trois jours, 8% une barbe de dix jours et 6% une barbe complète (courte ou longue) ;
La confrontation de ces résultats avec les rares données antérieures confirme un retour en force de la barbe : la proportion de barbus en France étant passée de 33% à 40% en moins de 2 ans.
Les autres formes de pilosité faciale restent quand elles marginales : seuls 3% des Français portent habituellement un bouc et à peine 1% d’entre eux déclarent porter une barbiche ;
De leur côté, les femmes sont très partagées sur le sujet : si 50% d’entre elles trouvent les hommes rasés de près les plus sexy, elles sont à peu près autant à préférer les barbus (45%)
Mais sur ce point, les jeunes filles expriment massivement leur préférence pour les barbus : 81% des moins de 25 ans et 63% des 25-34 ans trouvent que les hommes sont plus sexy avec une barbe
Le point de vue de François Kraus de l’Ifop :
Si le visage glabre reste encore la norme chez une courte majorité de Français, la tendance est incontestablement à une pilosité faciale plus fournie, en particulier chez des jeunes hommes qui sont massivement encouragés à porter la barbe par les femmes de leur âge. Dépassant largement les frontières des « bobos » et autres « hipsters », le port de la barbe a donc gagné, par processus d’imitation sociale, une grande partie de la population masculine sans pour autant perdre totalement son caractère subversif, sa dimension religieuse ou son rôle de distinction sociale.
En effet, les résultats de cette étude montrent bien que l’apparence pileuse joue, au même titre que les vêtements, un rôle important dans le processus d’affirmation de son style de vie, de sa vision de la société ou de son identité (ex : sexuelle, religieuse…). Aujourd’hui comme hier, la barbe reste donc un identificateur social chargé de sens, un marqueur de différenciation important entre les hommes, en particulier pour ceux qui veulent en faire un signe de distinction par rapport à la majorité dominante. Se cristallise ainsi autour des différentes formes de pilosité faciale l’affirmation de modes ou styles de vie distincts, la diversité du paysage pileux en France reflétant d’une certaine manière la façon dont chacune des catégories de la population masculine se représente l’image légitime de l’homme.
François Kraus
Directeur du pôle “Politique / Actualités” de l’Ifop
Responsable du pôle “Genre, sexualités et santé sexuelle” de l’Ifop
CONTACTS :
Pour toute demande de renseignements à propos de cette étude ou pour obtenir des informations quant aux conditions de réalisation d’une enquête similaire, vous pouvez contacter directement François Kraus au 0661003776
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