Après les élections régionales de mars dernier en Saxe-Anhalt, Bade-Wurtemberg et Rhénanie-Palatinat qui avaient été marquées par la poussée de la formation populiste AfD, ce parti a enregistré un nouveau succès le 4 septembre dernier dans le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale.
Si cette région n’abrite que 2% de la population allemande, ce scrutin revêtait une importance symbolique. Il se déroulait en effet dans le fief électoral d’Angela Merkel et avait lieu un an après que la chancelière eut pris la décision d’ouvrir ses frontières aux flots de réfugiés et prononça sa célèbre phrase « Wir schaffen das » (« nous réussirons » sous-entendu à relever le défi de l’accueil et de l’intégration de ce million de migrants). Depuis lors, la question des migrants est devenue le sujet majeur dans le débat politique outre-Rhin et les problèmes considérables posés par cette situation ont fait le lit de l’AfD. Le coût financier, le défi logistique mais aussi les questions de sécurité (symbolisées par les agressions sexuelles de masse lors de la nuit de la Saint-Sylvestre dans plusieurs villes allemandes) ont généré inquiétude et mécontentement. La crispation est encore montée d’un cran après les attaques terroristes survenues en juillet dernier (attaque au couteau dans un train à Würzburg et explosion d’un kamikaze dans un festival de musique) car ayant été commis par des migrants. C’est dans ce contexte particulièrement tendu que s’est déroulée cette élection régionale.
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