Une enquête d’opinion menée par l’IFOP en mai dernier, révèle l’intérêt porté par les Français aux produits biosourcés. François Monnet, Président de l’Association Chimie du Végétal, nous parle des enseignements apportés par l’étude.
L’association Chimie du Végétal, créée en 2007, promeut et soutient la filière des produits biosourcés. En quelques mots, pouvez-vous nous présenter ce que cela revêt ?
Notre association professionnelle représente l’ensemble des acteurs industriels de la filière des matériaux biosourcés, c’est-à-dire fabriqués à partir de matières premières végétales. Nos membres vont des entreprises de l’amont (agro-industriels) jusqu’aux différents acteurs en lien direct avec le consommateur (nos marchés ‘aval’ : fabricants de peintures, de produits détergents, cosmétiques, emballages, colles, isolants, …) en passant par les transformateurs (chimistes & formulateurs) et les sociétés biotech. Cette filière étant récente, notre association s’est fixée pour objectifs de la structurer, de faire croitre sa notoriété et d’en promouvoir les atouts… qui sont nombreux !
Selon l’étude, 8 Français sur 10 souhaitent avoir plus d’informations sur ces produits biosourcés et leurs atouts. Concrètement, comment allez-vous répondre à cette demande ?
Cette appétence pour nos sujets fait partie des belles surprises de ce sondage. Nous allons évidemment poursuivre nos actions d’informations via nos différents canaux de diffusion (site web, réseaux sociaux, Relations presse). Le volet sémantique de cette étude va d’ailleurs nous aider à (re)formuler certains de nos messages. C’est une démarche de long terme. En la matière l’ACDV ne peut agir seule. Nous nous réjouissons d’ailleurs que l’Etat ait inclus un volet « communication grand public » dans le plan d’actions de la Stratégie Nationale de la Bioéconomie (adopté en février 2018) ou que des écoles du supérieur aient ajouté des spécialités « Chimie du végétal » à leurs cursus en cette rentrée. Ce sont des actions importantes pour concourir à la notoriété des produits biosourcés.
À l’heure ou l’Assemblée nationale cherche à limiter les déchets, notamment plastiques, en quoi la chimie du végétal peut-elle contribuer à limiter la pression sur l’environnement ?
Les produits biosourcés utilisent des ressources végétales (bois, céréales, déchets agricoles, algues, …) comme matières premières, c’est-à-dire des ressources renouvelables. Elle permet aussi d’utiliser au maximum l’ensemble des composantes des végétaux, en lien avec les besoins des autres industries. Penser toujours à une valorisation maximale de la matière première est un axe majeur de son développement actuel.
Mais les produits biosourcés ont également de beaux atouts en termes de bilan carbone puisque dans le cas des produits biosourcés celui-ci est issu de la photosynthèse.
Twitter : @ChimieVegetal
LinkedIn : https://www.linkedin.com/showcase/association-chimie-du-vegetal/
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