Interrogés par l’Ifop pour L’Essor de la Gendarmerie Nationale, huit Français sur dix (81%) déclarent avoir une bonne opinion des gendarmes. Ce score ne baisse que de 3 points par rapport à l’an dernier (et de 2 points par rapport à 2012) malgré l’actualité puisque le terrain d’enquête a été réalisé dans les jours suivant la mort de Rémi Fraisse lors des affrontements sur le site du barrage de Sivens et la mise en cause de gendarmes. Les policiers recueillent quant à eux de bonnes opinions chez les deux tiers des Français (65%), soit un score en baisse de 6 points par rapport à l’an dernier (71%), mais proche de celui mesurée en 2012 (67%). Au global, les gendarmes bénéficient donc d’une « cote » nettement supérieure à celle des policiers (81%, contre 65%).
Dans le détail des résultats, on observe une tendance chez les plus âgés à donner davantage de bonnes opinions : ainsi, 91% des personnes âgées de 65 ans et plus se prononcent en faveur des gendarmes (contre 76% chez les moins de 35 ans) et 75% pour les policiers (contre 61%). Au regard de la proximité politique, et en écho à l’actualité, on remarque que les sympathisants écologistes affichent un taux de bonne opinion des gendarmes tout à fait proche de la moyenne des Français (85%), signe que les événements de Sivens n’ont pas eu d’effet notable sur l’image des gendarmes en général dans cet électorat.
En matière de traits d’image, un tiers des Français estime que les plus proches de la population sont les gendarmes (34%, contre 12% pour la police), un autre tiers associant cette caractéristique à l’un comme à l’autre des deux corps. Les autres traits d’image testés suivent une tendance similaire : environ la moitié des Français les attribue aussi bien aux gendarmes qu’aux policiers (47 à 53%), mais la proportion estimant que les gendarmes sont « honnêtes » (28%, contre 4%), « motivés » (23%, contre 6%) et « efficaces » (23%, contre 7%) est toujours largement supérieure à celle qui lie ces traits d’image aux policiers. Parallèlement, pour chacun de ces quatre items, on observe un noyau d’environ un Français sur cinq qui estime que ces qualificatifs ne correspondent à aucun des deux corps, ce jugement critique étant plus répandu dans l’électorat du Front de Gauche.
Au regard des vagues précédentes de ce baromètre, on observe une remarquable stabilité dans l’attribution de ces traits d’image, soit un autre signe que l’actualité tragique n’a, pour le moment, pas modifié la perception qu’on les Français des gendarmes et des policiers.
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