Pour la 18ème édition de ce baromètre, l’IFOP a interrogé, à la demande de KPMG et de la CGPME, plus de 400 dirigeants d’entreprises françaises de 10 à 500 salariés sur leur financement et leur accès au crédit. Dans un contexte toujours marqué par l’inquiétude, 57 % des dirigeants de PME font face à une baisse de leur chiffre d’affaires. Bien que légèrement en recul, l’inquiétude des dirigeants de PME pour l’économie française est toujours partagée par 89 % d’entre eux (-3 points par rapport à mars 2013). Près d’un tiers (32 %) se déclare même « tout à fait inquiet », contre 23 % il y a trois mois. Corollaire de cet état d’esprit, la part des patrons de PME inquiets pour leur propre activité atteint 57 %, contre 53 % en mars 2013. La baisse du chiffre d’affaires est citée comme la principale difficulté, affectant désormais 57 % des PME (+5 points par rapport à mars 2013) à un niveau jamais atteint depuis juin 2010. A l’inverse, les hausses sur les coûts ou les prix des fournisseurs impactent moins de patrons qu’au trimestre précédent (45 %, -9 points), de même que les problèmes de trésorerie ou de financements qui concernent désormais le quart des entreprises (contre 32 % il y a trois mois). Les difficultés avec l’assureur-crédit restent stables et concernent 6 % des PME.
Plus de la moitié (52 %) des dirigeants de PME interrogés pense que le Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) ne concerne pas toutes les entreprises. Cette opinion est même partagée par 65 % des dirigeants dans le BTP. En conséquence, ils ne sont que 43 % à avoir l’intention de recourir à ce dispositif. Toutefois, on note un intérêt plus vif pour le CICE dans les PME de 100 à 249 salariés et de 250 à 499 salariés, qui envisagent d’y avoir recours pour respectivement 79 % et 78 % d’entre elles. Parmi les principaux freins à son utilisation, le manque d’informations sur le dispositif est cité par six patrons de PME sur dix (60 %), suivi par la complexité du dispositif (49 %), et le risque de contrôle fiscal (11 %).
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