L’inquiétude des dirigeants de PME pour l’économie française, qui avait atteint son niveau le plus élevé depuis la création du baromètre en septembre 2012 (91%), est toujours très importante (88%). On constate cependant que la proportion des interviewés se déclarant « tout à fait inquiets » diminue sensiblement (22% contre 28% il y a trois mois). Les craintes des patrons pour leur activité, bien que moindres que celles relatives à la situation économique, sont toujours majoritaires (58%, +2 points). A cet égard, les hausses sur les coûts des fournisseurs demeurent la difficulté la plus fréquemment rencontrée par les dirigeants interrogés (55%, +2 points). La proportion d’entreprises subissant une baisse de leur chiffre d’affaires continue de progresser et est désormais majoritaire (53%, soit une hausse de 5 points par rapport à septembre 2012 et de 14 points en un an). L’impact négatif du contexte économique général sur les conditions d’accès aux crédits des PME s’est accru tout au long de l’année, passant de 27% au mois de mars à 33% en décembre 2012 (43% dans le secteur des services). L’auto-limitation des dirigeants dans les demandes de crédit auprès des banques s’est quant à elle réduite au cours du dernier trimestre 2012 (32%, -4 points par rapport au mois de septembre), après avoir fortement augmenté entre mars et septembre (de 27% à 36%).
Les besoins en financements des entreprises ont diminué par rapport à la rentrée de septembre 2012 : 60% des interviewés déclarent en avoir au moins un (en recul de 9 points depuis trois mois). Parmi eux, 36% souhaitent un ou plusieurs crédits pour leur exploitation (-4 points) et 33% pour réaliser des investissements (-7 points). Cette propension à investir est plus forte dans les structures de plus de 40 salariés (40%), ainsi que dans l’industrie (42%) et les services (46%). Plus précisément, les investissements envisagés concernent toujours principalement le remplacement ou l’entretien des matériels ou des locaux (62%, +12 points en trois mois, à un niveau proche de ceux enregistrés en mars et en juin). En lien logique avec les conséquences défavorables perçues de la crise sur l’accès aux crédits, les PME sont plus nombreuses à avoir relevé au moins une mesure de durcissement de la part de leur banque (71%, +5 points par rapport au trimestre précédent).
Le niveau de préparation des PME au remplacement début 2014 des virements et prélèvements bancaires actuels par des moyens de paiement européens se révèle très encourageant. 75% des dirigeants estiment que leur entreprise sera prête à cette échéance dont 44% certainement. Les patrons interrogés apparaissent très réservés sur l’impact du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi : 24% seulement jugent qu’il permettra d’alléger le coût du travail. A l’opposé, 74% estiment que cette mesure n’entraînera pas d’effet positif (et même 81% dans le BTP), dont 30% « certainement pas ». De la même manière, ils témoignent de leur mécontentement face aux effets de l’instauration en 2010 de la Cotisation Foncière des Entreprises. 51% des dirigeants de PME déclarent ainsi que leur niveau d’imposition a augmenté cette année en raison de cette taxe, un score qui atteint 60% dans les structures de 250 à 499 salariés et 65% dans les services. Dans 33% des entreprises, la fiscalité est restée stable, tandis qu’elle a diminué dans 12% d’entre elles (23% dans le BTP).
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