Alors que la crise n’a pas épargné la jeunesse française, l’etude qu’a réalisée l’Ifop pour le Ministère de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative va à l’encontre de certains clichés. Loin de verser dans un pessimisme généralisé, les 16-30 ans se montrent particulièrement optimistes quant à leur propre avenir (76%). De fait malgré un contexte économique peu favorable, plus des trois quarts d’entre eux pensent réussir sur le plan professionnel. Pour eux, le travail, l’effort et la motivation constituent les valeurs cardinales pour réussir professionnellement, au détriment notable du niveau et de la réputation du diplôme qui sont largement devancés dans cette hiérarchie. Toutefois, cet optimisme vient se conjuguer à un état d’esprit avant tout qualifié par les jeunes eux-mêmes de réaliste. Et, en dépit de perspectives personnelles jugées encourageantes, les moins de 30 ans se montrent clairement inquiets pour ce qui concerne l’avenir de la société dans son ensemble : 65% d’entre eux expriment leur peu de confiance sur ce point. Notons également qu’aujourd’hui, pour la nouvelle génération d’actifs, la réussite professionnelle signifie avant tout la possibilité de concilier vie professionnelle et vie personnelle (39%), symptôme sans doute d’un relatif désenchantement à l’égard de l’entreprise. Ainsi, l’équilibre entre sphère professionnelle et sphère privée prime sur l’objectif financier(20%) , le sentiment de fierté suscité par son emploi (21%), et plus encore sur l’aspiration à exercer des responsabilités importantes (12%).
partager