Alors que 8 Français sur 10 adhèrent à l’idée selon laquelle il est important pour la France de réduire sa dépendance aux énergies fossiles, moins de 6 sur 10 déclarent avoir entendu parler du projet de loi actuellement en débat sur la transition énergétique (58%) dont l’un des objectifs est justement celui-ci. A noter que parmi ces « connaisseurs » seuls 8% ont pleinement conscience de savoir réellement de quoi il en retourne, un score qui démontre qu’au sein de l’opinion, le sujet peine à s’enraciner. Ce premier constat se trouve confirmé par le niveau optimisable de notoriété des biocarburants mesuré sur cette vague qui s’établit à 44% (dont seulement 9% qui déclarent « très bien » les connaitre), un résultat toutefois en progression de 10 point par rapport à 2012.
Au sein du grand public comme au sein des personnes présentant le meilleur niveau de connaissance des biocarburants, ces derniers bénéficient d’une image plutôt favorable. Ils sont ainsi notamment reconnus pour l’alternative qu’ils constituent aux énergies fossiles, pour les débouchés qu’ils peuvent offrir à l’agriculture française ou encore pour leur impact limité sur la pollution notamment en diminuant les rejets de particules et de fumée noire (77% à 74% d’adhésion). S’ils sont nombreux à percevoir les avantages économiques, environnementaux et énergétiques des biocarburants, les Français en revanche se révèlent plus partagés lorsqu’on les interroge sur la compatibilité des biocarburants avec les motorisations diesel actuelles (55% pensant que c’est actuellement possible contre 41% qui partagent l’avis contraire, les autres ne se prononçant pas).
Fort de ces traits d’image majoritairement favorables à l’égard de ces biocarburants, l’adhésion au développement de biocarburants de 2ème génération est réelle. Ainsi 82% des Français interrogés sont favorables à leur arrivée progressive sur le marché français à l’horizon 2020/2025 et 87% souhaiteraient que les règlementations futures les intègrent davantage. En outre, compte tenu de l’impact économique de la production de biocarburants, les Français approuvent là encore très majoritairement le maintien de la production, qui plus est dans un contexte où le taux de chômage ne cesse de progresser et constitue une des premières préoccupations de l’opinion.
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