Des salariées majoritairement satisfaites de leur situation professionnelle et personnelle actuelle…
77% des femmes interrogées déclarent être satisfaites de leur situation professionnelle actuelle, dont 14% « très satisfaites ». Sur le plan personnel, 81% des femmes se disent satisfaites de leur situation, dont 15% « très satisfaites ».
… Mais une répartition des tâches domestiques et familiales ainsi qu’une attention portée au bien-être collectif en entreprise encore perçues comme très inégalitaires.
Les tâches domestiques représentent en effet une source de charge mentale importante pour 70% des femmes, tandis que pour les mères, ce sont le suivi de l’éducation des enfants (77%) et la gestion du calendrier familial (73%) qui pèsent particulièrement.
Derrière une satisfaction en apparence élevée, la charge mentale générée par les pans professionnels et personnels de la vie des femmes est encore largement perçue comme une fatalité.
Si les femmes sont nombreuses à se déclarer satisfaites de leur situation a priori, elles sont paradoxalement presque aussi nombreuses à déclarer avoir une charge mentale élevée. Cette dernière concernerait ainsi 71% des femmes dans la sphère professionnelle, dont 19% pour qui elle serait « très élevée », et également 71% des femmes dans la sphère privée, dont 21% pour qui elle serait « très élevée ». Au total, elles sont ainsi 85% à ressentir une pression élevée dans au moins un domaine de leur vie, et la majorité estime même que cette charge est élevée à la fois dans leur vie personnelle et professionnelle (56%).
Les charges mentales personnelle et professionnelle semblent s’auto-alimenter, conduisant à une dégradation de la qualité de vie et de la santé des femmes.
Pour 66% des femmes salariées interrogées, leur charge mentale professionnelle impacte leur vie personnelle. Ce phénomène est encore plus fréquent chez celles vivant seules (73%) ou occupant des fonctions d’encadrement (73%), notamment celles supervisant plus de 5 personnes (81%). La charge mentale personnelle pèse quant à elle sur la vie professionnelle de 53% des femmes, et plus particulièrement chez celles ayant des enfants de moins de trois ans (60%), ou étant aidantes (64%).
Face au défi de la charge mentale et des inégalités de genre, le renforcement du rôle de l’employeur apparaît nécessaire dans l’articulation et l’organisation des temps de vie des femmes.
S’il est évident que les femmes prennent déjà personnellement à bras-le-corps la problématique de la charge mentale, les attentes vis-à-vis de leur employeur sont fortes. Plus de 8 femmes sur 10 (81%) affirment ainsi qu’il devrait davantage prendre en considération la situation personnelle de ses collaborateurs – à savoir par exemple leur parentalité, leur handicap, le fait que certaines soient aidantes, etc. – et développer des solutions concrètes pour les aider à réduire leur charge mentale.