Les cadres font part d’une forte satisfaction à l’égard de leur situation professionnelle et demeurent optimistes quant au futur de leur métier
Les cadres sont satisfaits de leur situation professionnelle, davantage même qu’avant la crise du Covid-19 (86% contre 80% en octobre 2019). Les jeunes se montrent particulièrement enthousiastes : près d’un tiers des moins de 35 ans se déclarent très satisfaits par leur situation professionnelle.
A l’inverse, on observe une certaine réserve parmi les cadres de catégorie modeste. Même si leur satisfaction globale reste élevée (75%), elle est de 11 points inférieure à la moyenne.
Le décalage entre les attentes des cadres et les prévisions des dirigeants et responsables RH doit rester un point de vigilance.
Le télétravail fait la quasi-unanimité parmi les cadres. Alors que le plus fort de la crise sanitaire semble derrière nous, 90% des interrogés souhaitent continuer à pratiquer ce mode de travail, et ce en moyenne deux jours par semaine. Les encadrants de grosses équipes semblent plus réservés vis-à-vis du télétravail, du fait de leur travail de manager, ne demandant qu’1,5 jours par semaine.
On observe un décalage entre les désirs des cadres et ce que mettent en place les DRH, puisque seuls 50% de ces derniers déclarent posséder une politique de télétravail dans l’entreprise.
On observe un décalage similaire dans les attentes des cadres en termes d’augmentation des salaires. La quasi-totalité des cadres (94%° espère une augmentation, mais ceux-ci se montrent raisonnables et espèrent en moyenne obtenir 4% d’augmentation, soit à peine plus que le niveau de l’inflation. En face, seuls 61% des dirigeants et DRH prévoient une augmentation des salaires, et à un niveau bien plus réduit de 1,4, soit en deçà de l’inflation.
Alors que les cadres sont éminemment conscients de leur contribution à la société, ils se sentent peu écoutés
Les cadres ont conscience de la valeur de leur travail pour la société. Une écrasante majorité estime que leur contribution financière est importante (92%) et 63% s’entendent à dire que les cadres constituent les forces vives de la nation. 70% se considèrent également comme les maillons forts de l’entreprise.
Cette appréciation de leur contribution est en décalage avec le sentiment de ne pas être suffisamment écouté par la société. Plus de la moitié des cadres estiment qu’on ne reconnaît pas à sa juste valeur leur contribution (57%). Ils sont même 61% à penser qu’elle ne prend pas en compte leurs besoins.
Malgré de fortes attentes à la veille de l’élection présidentielle, les candidats peinent à convaincre les cadres
Au global, aucun candidat ne s’impose réellement, même si on observe que les candidats les plus modérés disposent d’un capital image davantage positif auprès des cadres, là où les candidats les plus radicaux sont plus durement jugés.
Seul Emmanuel Macron possède une bonne image chez une (courte) majorité des cadres (56%), plus particulièrement chez les plus âgés (58% des 35 ans et plus), les plus aisés (61%) mais également chez les cadres proches de la droite (59%). Valérie Pécresse recueille également un score honorable, 41% des cadres ayant une bonne image de la candidate Les Républicains, et plus encore chez les plus âgés (43% vs 34%). Yannick Jadot arrive en troisième position avec 35% de bonne image, avec toutefois 18% des personnes préférant ne pas se prononcer sur le candidat EELV.
Par ailleurs, les candidats situés aux extrêmes sont critiqués avec le plus de virulence. Ainsi Jean-Luc Mélenchon est le candidat disposant de la plus mauvaise image auprès des cadres (80%), suivi de Marine Le Pen (78%), et Éric Zemmour (77%).