Le sondage Ifop-Fiducial réalisé pour CNews et Sud Radio montre que les Français s’inscrivent dans une logique commémorative. La commémoration de différents événements historiques est ainsi plébiscitée, notamment les deux grands traumatismes européens du XXe siècle : 93% des Français approuvent la commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945) le 8 mai, et 89% l’armistice de la Première Guerre mondiale (1914-1918) le 11 novembre. De plus, la commémoration annuelle de ces deux événements, déjà instituée, ne génère aucun clivage entre les diverses tendances politiques.
Pour autant, le sondage établit une hiérarchie claire entre les différents événements historiques proposés, puisque la commémoration des attentats de janvier 2015 et du 13 novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis arrive en troisième position (53%), loin derrière la fin de la Seconde Guerre mondiale et l’armistice de la Première Guerre mondiale. Pour autant, et bien qu’ils soient très récents, une majorité de Français souhaiteraient les voir commémorés annuellement, devant les accords d’Evian mettant fin à la guerre d’Algérie le 18 mars 1962 (44%) et les événements de Mai 68 (36%).
La commémoration de ces deux derniers événements historiques génère plus de clivage politique : 60% des sympathisants du Parti Socialiste se positionnent en faveur de la commémoration annuelle des accords d’Evian, contre seulement 30% chez les proches des Républicains ; de même, plus d’un partisan de la France Insoumise sur deux appelle de ses vœux la commémoration de Mai 68 (54%) contre seulement 16% chez les Républicains.
Enfin, si la commémoration annuelle de Mai 68 n’est approuvée que du tiers des Français (36%), l’importance qui lui est accordée dans l’histoire récente de France relativise ce chiffre : ainsi, près de quatre Français sur cinq (78%) le jugent important, dont 88% chez les partisans de la France Insoumise et 86% pour les proches du Parti Socialiste.
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