A quelques jours du premier tour des élections régionales de 2021, l’Ifop-Fiducial a mené une étude pour Sud-Radio sur le regard des Français face à ce scrutin.
On constate qu’une large majorité (93%) est informée de la tenue des élections régionales et départementales le 20 juin prochain. Toutefois, qui dit informé ne dit pas forcément intéressé et c’est ce que nous montre cette étude puisque seuls 26% des personnes interrogées se déclarent intéressées dont 8% « très intéressées ». Ce score est en nette diminution comparée à 2015 où les régionales d’alors avaient attisé l’intérêt de 41% des Français. Les dernières municipales avaient également atteint les 41% de personnes intéressées. Paradoxalement on observe un intérêt légèrement plus marqué chez les 18-24 ans (32%) que chez les 50-64 ans (16%) et pourtant ces derniers comptent bien plus participer (45%) que ces premiers (26%). De façon générale concernant la participation, notre estimation à l’heure actuelle montre qu’une abstention importante est à envisager, à hauteur de 60% (+10 points par rapport à 2015).
Outre les différences entre générations, l’autre écart majeur observé se situe entre les catégories supérieures (participation estimée à 49%) et celles populaires bien moins participatives (23%). Ces écarts se répercutent sur la faible participation des sympathisants de gauche qui tourne autour de 40% (souvent plus jeunes et plus populaires) par rapport à ceux de droite (60% parmi les proches des Républicains).
Enfin, questionnés sur les motivations de leurs décisions de vote, un tiers des Français déclarent vouloir voter pour sanctionner la politique menée par le président de la République et son gouvernement. Les plus décidés dans cette logique sont les sympathisants du Rassemblement National (58%) et de La France Insoumise (56%). Au contraire, seuls 12% des personnes interrogées voteraient pour leur exprimer leur soutien. Le reste (56%) ne tiendrait pas compte de cela dans leur choix de vote.