Alors que l’actualité des derniers mois a été marquée à la fois par de nombreuses rixes et violences mais aussi de nombreux faits de transgression des règles du confinement ou encore des condamnations de personnalités politiques de premier plan, Ifop-Fiducial a interrogé pour Cnews et Sud Radio les Français sur leur perception de la délinquance en France.
De nombreux Français déclarent avoir le sentiment que la délinquance a augmenté ces derniers mois : l’enquête mesure qu’ils sont 71% à l’estimer. A contrario, seulement 4% ressentent qu’elle a diminué. Pour comparaison, en février 2007, 43% des interviewés déclaraient avoir un sentiment d’une hausse de la délinquance, ce taux montant jusqu’à 84% en septembre 2013.
Sur cette question, le facteur âge apparait comme prépondérant pour amener à ce ressenti. En effet, 86% des plus de 65 ans jugent que la délinquance a augmenté ces derniers mois, contre 50% des 18-24 ans.
En ce qui concerne les mesures qui selon les Français seraient les plus efficaces pour lutter contre la délinquance, ils évoquent le plus fréquemment la privation d’aides sociales aux familles de récidivistes (48%), l’expulsion des délinquants étrangers (45%) et l’application systématiques des peines prononcées (42%).
Les données de l’enquête indiquent que les partisans de La France Insoumise sont ceux étant le plus dans une approche préventive (46% pour la prévention par le sport, 44% pour la rénovation de quartiers dits « difficiles ») alors que les partisans du Rassemblement National prônent eux plutôt des sanctions (30% pour la baisse de l’âge de la responsabilité pénale, 68% pour la prévention d’aides sociales aux familles de multirécidivistes).
Les Français jugent très sévèrement le bilan d’Emmanuel Macron sur la lutte contre l’insécurité. Près des trois quart (74%) estiment aujourd’hui que ce bilan est négatif, contre 59% en avril 2018 et 68% en octobre 2019.
Les partisans du RN le condamnent ce bilan à 96%, alors que ceux de LREM l’approuvent à hauteur de 78%. Preuve que le sujet est important aux yeux des Français, 55% d’entre eux déclarent être prêts à renoncer à voter en faveur d’un candidat proche de leur sensibilité politique mais qui ne consacrerait pas une partie importante de son programme à la lutte contre l’insécurité.