À l’occasion des obsèques du pape François, une enquête Ifop-Fiducial pour Sud Radio dresse le regard que portent les Français sur sa figure et son pontificat.
Les résultats de l’enquête révèlent que moins de la moitié des Français (45%) déclarent croire en Dieu, une tendance qui s’inscrit dans un recul progressif de la foi depuis la fin des années 1940 (66% de croyants en 1947, 56% en 2011). Cette croyance est davantage ancrée chez les personnes âgées de 65 ans et plus (52%) que chez les plus jeunes (41% chez les moins de 35 ans).
En ce qui concerne la facilité à vivre en tant que catholique aujourd’hui, une large majorité des Français (72%) jugent qu’il est plutôt facile d’être catholique. Cette perception est également partagée par les catholiques eux-mêmes, à hauteur de 70%.
Une image positive du pape François dans la défense des valeurs catholiques
Interrogés sur la capacité du pape François à défendre les valeurs du catholicisme, 59% des Français estiment qu’il l’a plutôt bien fait. Ce jugement est encore plus largement partagé parmi les catholiques (71%), et atteint même 79% chez les pratiquants. À titre de comparaison, en 2008, seuls 34% des catholiques français considéraient que son prédécesseur, Benoît XVI, défendait plutôt bien les valeurs du catholicisme.
Un pontificat marqué par une vocation sociale et humaniste
L’étude met également en lumière ce que les Français retiennent le plus du pontificat du pape François. Ce sont avant tout ses prises de position sociales et humanistes qui dominent : son attention portée aux plus démunis est citée par 38% des répondants, son engagement en faveur de la paix par 34%, son empathie envers les migrants et les réfugiés par 25 %, et son ouverture au dialogue interreligieux par 24%. La simplicité de son mode de vie a également marqué les esprits (32% de citations).
En revanche, ses prises de position plus doctrinales apparaissent nettement moins marquantes : seuls 12% des Français évoquent son opposition à l’avortement. De même, ses prises de position sur l’actualité internationale sont moins souvent retenues, avec 12% mentionnant son soutien à la cause palestinienne et 10% sa position sur le conflit ukrainien.