A quelques jours de la rentrée scolaire, Ifop-Fiducial pour Sud Radio a mené auprès des Français un état des lieux et des perspectives d’évolutions de l’école.
Les personnes interrogées voient comme principale priorité de l’école la transmission à chacun des connaissances et des savoirs (cité par 86%, en baisse de 3 points en un an), loin devant la formation des citoyens (38%, + 6 pts) ou la favorisation de l’intégration et la réduction des inégalités (stable). Seuls 5% des Français imaginent que l’école doit permettre la sélection des meilleurs (en particulier les électeurs d’Éric Zemmour de 2022 : 14%).
Les Français ont des opinions très variées sur le fonctionnement de l’enseignement selon le niveau. Toutefois, en un an, l’opinion est globalement devenue davantage critique. Ainsi les trois quarts (74%) déclarent que l’école maternelle fonctionne bien (moins 3 points par rapport à 2022), 60% pour le primaire (-5 pts), 43% pour l’enseignement supérieur (-9 pts) et seulement 35% pour le lycée (-6 pts) ou 33% pour le collège (-8 pts). En outre, les Français estiment toujours que la situation se dégrade à tous les niveaux, excepté l’école maternelle. Pour 69% des Français, la situation se dégrade dans les collèges, pour 69% dans les lycées (2 point de plus qu’en 2022), 61% dans l’enseignement supérieur, 53% à l’école primaire et 34% à l’école maternelle.
La nomination de Gabriel Attal au poste de ministre de l’Éducation nationale divise l’ensemble des Français. Celui-ci réunit toutefois un niveau de confiance rare en cette période de défiance envers le personnel politique et le Gouvernement. En effet, près de la moitié des Français disent faire confiance au nouveau ministre (45%) contre une majorité affirmant pas lui faire confiance (55%). Cette confiance est particulièrement présente parmi les sympathisants des Républicains (87%) ou chez Renaissance (86%). A l’opposé ce sont les partisans de la France insoumise qui lui accorde le moins leur confiance (21%, et 38% parmi les proches du Rassemblement national).