Alors que la fin de la période estivale approche, Ifop-Fiducial pour Sud Radio a interrogé les Français sur leur état d’esprit.
En cette rentrée, le moral n’est Français n’a (presque) jamais été aussi bas : trois quarts des Français se disent pessimistes concernant leur avenir ou celui de leurs enfants (74%). Un état d’esprit profondément marqué dans le temps puisque depuis 1995, la proportion de pessimistes est majoritairement représentée par rapport aux optimistes. Dans le détail, le degré de pessimisme augmente nettement avec l’âge (68% pour les 18-24 ans contre 82% pour les 50-64 ans), mais aussi chez les individus vivants difficilement voire précairement comme les chômeurs (89%), les détenteurs de CAP/BEP (81%) et les catégories populaires (77%). L’affiliation politique joue également sur la perception plus ou moins positive d’une situation future, en particulier chez les électeurs Mélenchon lors de la dernière élection présidentielle (86% se disent pessimistes) ou Marine Le Pen (90%), tandis que les électeurs Macron sont davantage optimistes face au futur (42% de pessimistes).
Alors qu’en cette rentrée politique l’immigration est présentée comme le sujet de la future grande réforme d’Emmanuel Macron, elle n’apparait pas dans les enjeux les plus prioritaires pour les Français : 55% jugent la lutte contre l’immigration clandestine comme « tout à fait prioritaire », loin derrière la santé, premier enjeu cité (83%). La hausse des prix et l’inflation occupent la deuxième place avec 80% de citations (plus 3 points) et une décorrélation inédite avec la thématique du chômage (52% de citations).
Certaines inquiétudes sont particulièrement moins représentées par rapport à l’année dernière : la lutte contre le terrorisme (61% ; -12pts), la protection de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique (56% ; -13pts), l’amélioration de la situation des banlieues (55% ; -3pts), la lutte contre le chômage (52% ; -5pts), la réduction de la dette publique (37% ; -4pts) ou le thème de l’Europe et l’Union européenne (21% de citations, soit une baisse de 5 points à quelque mois de l’élection).