Après une chute de popularité en début de quinquennat plus forte que celles connues par ses prédécesseurs, Emmanuel Macron a repassé la barre des 50% d’avis favorables selon les études de l’Ifop à la fin de l’année 2017.
On peut tenter de lire ces évolutions en fonction du respect ou non d’une communication basée sur l’idée « d’autorité humble ».
La chute de popularité post-élection peut en effet s’expliquer en partie par une distance « jupitérienne » mal ressentie (absence de prises de parole médiatique, éviction brutale du Général de Villiers…) et des ruptures par rapport aux promesses de campagne (baisse des APL non annoncée, report de la suppression de la taxe d’habitation…). Dès lors le procès en arrogance, voire en autoritarisme, s’installe et le contrat passé avec les Français lors de l’élection ne semble pas respecté. L’autorité humble ne peut pas s’installer.
Le retournement dans l’opinion prend forme à partir de septembre, c’est-à-dire à partir du moment où le Président décide de s’exprimer dans les médias et lorsque les ordonnances travail, marqueur central du programme, sont adoptées. Les promesses semblent donc tenues et le Président paraît plus accessible et à l’écoute. Sans sous-estimer le poids d’un contexte économique favorable et de la faiblesse de l’opposition politique en début de quinquennat, il semble donc que l’adoption d’une posture d’autorité humble, alliance de proximité et de détermination, participe au renforcement de la popularité d’Emmanuel Macron.
écrit par David Nguyen
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