Après des années de débats mais aussi de tensions et d’affrontements sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes, François Hollande a choisi de s’en remettre au référendum pour trancher cette question. Ce choix a pu paraître habile mais il comportait néanmoins deux risques. Le premier était celui du taux de participation car pour que le résultat de ce référendum consultatif soit recevable, il fallait que la participation atteigne la barre des 50%, ce qui n’était pas acté d’avance compte-tenu des niveaux d’abstention élevés enregistrés scrutin après scrutin. L’autre risque résidait, comme pour tout référendum (et l’exemple britannique est venu le rappeler spectaculairement), dans le fait que le camp du « non » est généralement plus mobilisé et est en capacité d’agréger diverses sources de mécontentements. Les nombreuses manifestations organisées sur le site de Notre-Dame-des-Landes mais aussi à Nantes avaient d’ailleurs montré une forte détermination et mobilisation des opposants à ce projet.
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