La crise sanitaire entraîne une forte volonté d’accélération de la transformation numérique qui apparaît de plus en plus nécessaire à l’exercice de son métier.
Respectivement 74% et 70% des interviewés estiment en effet que cette crise sanitaire va modifier durablement les conditions d’exercice de leur métier concernant, de façon générale, la transformation numérique du système juridictionnel mais aussi, plus concrètement, la transformation numérique des outils de travail. Ces perceptions sont globalement homogènes mais sont toutefois plus affirmées chez les personnes travaillant dans les grands cabinets de 200 salariés ou plus. A l’inverse, seule une minorité d’avocats considère que les conséquences de la crise seront importantes sur la façon de communiquer avec ses clients (45%, dont malgré tout 58% d’avocats spécialisés dans le droit des sociétés et 56% dans le droit fiscal et douanier) et sur la façon de s’informer (30% dont 42% des 60 ans et plus).
Dans cette logique, le souhait d’avoir plus amplement accès à des outils numériques pour différentes tâches inhérentes à l’exercice de son métier est fortement affirmé. C’est en premier lieu le cas pour 86% des avocats s’agissant du fait « d’échanger avec les juridictions : magistrats ou greffiers ». Ce souhait d’un accès numérique plus conséquent est aussi fortement partagé pour « améliorer sa visibilité en ligne », (71% des avocats), « rechercher des informations juridiques » (69%), « dialoguer avec des confrères / clients à distance » (68%) et « suivre ses dossiers (gestion de contrat, facturation en ligne, suivi des conclusions…) » (67%).
Les avocats se montrent en revanche partagés sur les outils qu’ils souhaitent acquérir en priorité. Trois outils sont en effet davantage mis en avant par une proportion équivalente d’interviewés :
–L’accès à des outils de téléconsultation avec ses clients, cité en premier par 25% des personnes interrogées et, au total, par 45%. Ce score (en premier) grimpe à 38% auprès des avocats résidant dans une commune de moins de 100 000 habitants dont les distances « physiques » avec leurs clients sont probablement plus élevées.
–Des outils d’aide à la décision (tels que des informations juridiques plus pertinentes par rapport aux besoins des clients, des décisions similaires à ses recherches, un historique du contentieux d’une entreprise…), cités en premier par 24% des personnes interrogées et, au total, par 49%. Le taux de citation prioritaire atteint pour cet outil un score particulièrement élevé chez les avocats travaillant dans un cabinet de grande taille : 38% auprès de ceux évoluant dans un cabinet de 50 à 199 salariés et 33% dans un cabinet de plus de 200 salariés.
–L’accès à des outils permettant d’améliorer sa visibilité et sa notoriété, cité en premier par 22% des personnes interrogées et, au total, par 44%. Ce score atteint 31% chez les avocats spécialisés dans le droit commercial.
D’autres outils sont un peu moins mis en avant : un accès plus large à l’information juridique à jour (cité en premier par 16% des personnes interrogées et, au total, par 34%) et la possibilité de facturer ses services en ligne (cité en premier par 13% des personnes interrogées et, au total, par 29%).