S’inscrivant dans un contexte défavorable aux différentes personnalités, la vague de juin du tableau de bord Ifop et Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, est marquée par les fortes baisses de popularité du Premier ministre et des autres membres du gouvernement.
36% des Français ont une bonne opinion de François Hollande. Le Président de la République subit un tassement d’un point par rapport à mai dans une séquence défavorable à l’ensemble du personnel politique, au cours de laquelle 39 personnalités testées sur 50 sont en baisse. Après une forte hausse entre avril et mai, la cote de popularité de Manuel Valls subit quant à elle un recul de 5 points par rapport au mois dernier. Le Premier ministre demeure néanmoins apprécié par une majorité de personnes interrogées (59% de bonnes opinions) et figure à la quatrième place du classement. Et il domine Arnaud Montebourg dans le duel de préférence qui les oppose que ce soit auprès des Français (57%-39%) ou auprès des sympathisants de gauche (52%-44%).
L’amoindrissement de la popularité de Manuel Valls n’est pas un cas isolé dans le gouvernement, au sein duquel plusieurs membres sont en baisse par rapport au mois dernier. La baisse la plus significative est observée du côté d’Emmanuel Macron. 49% des Français ont une bonne opinion du Ministre de l’Economie, soit un résultat en baisse de 6 points. Après la polémique autour de la réforme du collège, Najat Vallaud-Belkacem est en reflux de 3 points (46%), tandis que Michel Sapin (43%, -6) et Stéphane Le Foll (39%, -5) enregistrent eux-aussi des baisses significatives. A contrario, Ségolène Royal fait figure d’exception : la Ministre de l’Ecologie observe une hausse de deux points, laquelle lui permet d’avoir une cote de popularité majoritaire (51%, +2).
Dans la perspective de la primaire organisée par l’UMP pour l’élection présidentielle de 2017, Alain Juppé occupe toujours la première place du classement des personnalités. 67% des personnes interrogées déclarent en avoir une bonne opinion (-1). Le maire de Bordeaux devance notamment François Fillon (52%, -8), Bruno Le Maire (43%, -1) et Xavier Bertrand (43%, -3), tandis que Nathalie Kosciusko-Morizet (37%, -6) et Nicolas Sarkozy (37%, -4) se situent encore à un niveau inférieur. Notons que le duel de préférence qui oppose Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet tourne à la faveur du premier. 54% des Français déclarent préférer Bruno Le Maire, contre 37% penchant pour l’ancienne candidate à la Mairie de Paris. L’écart est cependant plus serré auprès des sympathisants des Républicains (50%-46%). < La problématique de la dette grecque a enfin été au centre de l’actualité ces derniers temps. Les Français se montrent divisés sur le sort à accorder à la Grèce en cas d’arrêt de ses remboursements à ses partenaires européens. 45% des personnes interrogées sont favorables à son exclusion de la zone Euro dans cette hypothèse, tandis que 53% font part de leur opposition à une exclusion. La question suscite un clivage partisan très marqué. Seulement 33% des sympathisants de gauche penchent pour une sortie de la zone Euro de la Grèce, contre 56% des sympathisants de droite.