Au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron de la dissolution de l’Assemblée nationale, les différents partis de gauche ont scellé une alliance électorale et programmatique intitulée le Nouveau Front Populaire (NFP). Le choix de ce nom n’est pas fortuit. Dans l’imaginaire des gauches, le Front populaire constitue une référence partagée et hautement valorisée. Par ailleurs, la menace d’une accession au pouvoir de l’extrême-droite qui a lourdement pesé en faveur de la conclusion de cette nouvelle alliance (le RN rassemblant 33% des voix au soir des élections européennes), était déjà à l’origine de la constitution du premier Front populaire. Les émeutes du 6 février 1934 et l’activisme des ligues nationalistes avaient en effet provoqué une réaction de défense républicaine dans les différents partis et organisations de gauche, qui déboucha deux ans plus tard sur la constitution du Front populaire. Reprendre ce nom glorieux permettait enfin de rappeler que la victoire ne fut possible à l’époque que grâce au rassemblement de l’ensemble de la gauche.
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