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Les Françaises face à la déconstruction masculine et l’impact de #MeToo sur leurs rapports avec les hommes

Alors que l’hashtag #Metoo a fêté ses 7 ans, qu’en est-il de l’influence de ce mouvement sur les Françaises et sur leur rapport avec les hommes ? A l’heure où l’on entend de plus en plus parler de la déconstruction masculine, cette enquête Ifop pour MARIE CLAIRE menée en juillet auprès d’un échantillon de 1 032 femmes, représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans et plus, démontre, à l’ère du #Lavender Marriage et du #tradwife, que de plus en plus de femmes affirment leur autonomie, remettent en cause les schémas traditionnels de couple et détachent leur épanouissement personnel de leur rôle de compagne.

 

 

CHIFFRES CLÉS

I) LA VISION DU COUPLE : CONCEPTION TRADITIONNELLE OU DECONSTRUITE ?

  1. Plus des deux tiers (68%) des femmes, et ce quelque soient leur âge ou leur positionnement idéologique, ne souhaitent pas se mettre en couple avec un homme ayant une vision traditionnelle des rôles de genre.
  2. Les Françaises hétérosexuelles et bisexuelles ne sont pas pour autant une majorité à vouloir être en couple avec un « homme déconstruit ». Environ une femme sur deux (47%) jugent important le fait que leur potentiel partenaire masculin soit déconstruit.
  3. Il est vrai qu’elles sont de moins en moins nombreuses à trouver les hommes misogynes : en 2024, un peu moins de la moitié des Françaises (47%) trouvent que les hommes sont machos, c’est bien moins qu’il y a 20 ans, où c’était le cas pour deux tiers des femmes (64%).

 

 

II) L’IMPORTANCE ACCORDEE AU COUPLE ET AU SEXE DANS LA VIE

  1. Près d’une femme sur deux (48%) ne considèrent pas important de vivre en couple pour être heureuse, soit près du double des femmes en 2011 (27%).
  2. Il faut dire qu’elles ne souffrent pas particulièrement de la solitude : deux tiers des femmes célibataires (65%) ne trouvent pas la solitude difficile à vivre, contre un tiers (32%) il y a 35 ans.
  3. Près des trois quarts d’entre elles (71%) estiment que pour être heureuse en amour, la sexualité est importante, soit 10 % de moins qu’en 2005. Les femmes les plus jeunes (de 18 à 25 ans) sont moins nombreuses à penser que la sexualité est importante pour être heureuse en amour (63%).

 

 

III. LE RAPPORT DES FEMMES A LA SEXUALITÉ ET L’IMPACT DE #METOO

  1. 4 femmes sur 10 jugent que le mouvement #MeToo (qui encourage la prise de parole des femmes victimes de viols et d’agressions sexuelles) a eu un impact important sur leur manière d’aborder leur sexualité.
  2. Depuis le mouvement #Metoo, les Françaises se disent ainsi plus attentives qu’avant concernant le respect de leur consentement avant d’entreprendre un rapport sexuel (30%) ainsi qu’au respect de leur accord avant de se lancer dans une nouvelle pratique sexuelle (34%).

Retrouver l’article complet consacré à l’enquête sur le lien ci-dessous :

https://www.marieclaire.fr/amour-apres-metoo-sondage-femmes-ifop-marie-claire,1482400.asp

 

 

LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

I) LA VISION DU COUPLE : CONCEPTION TRADITIONNELLE OU DECONSTRUITE ?

1.1 Une remise en cause des codes traditionnels du couple et des rôles de genre 

Plus de deux tiers (68%) des femmes, et ce quelque soient leur âge ou leur positionnement idéologique, ne souhaitent pas se mettre en couple avec un homme ayant une vision traditionnelle des rôles de genre. C’est d’autant plus le cas pour les femmes se disant très féministes (81%) et pour les femmes faisant parties de la tranche de revenu la plus élevé (79% contre 53% pour les femmes gagnant moins de 900 euros par mois).

 

 

1.2 Sortir avec un homme déconstruit : une exigence forte du côté des femmes les plus jeunes

Un tiers des Françaises hétérosexuelles et bisexuelles indiquent vouloir être en couple avec un « homme déconstruit » selon la définition suivante : La déconstruction désigne un processus de réflexion et de prise de recul sur l’identité masculine qui implique une remise en cause des normes qui régissent les relations entre hommes et femmes, notamment les formes de domination masculine existant dans la vie de tous les jours (tâches domestiques, rôles familiaux, sexualité…). Toutefois, les résultats évoluent grandement selon l’âge : plus de deux tiers (64%) des femmes de 18 à 24 ans souhaitent être en couple avec un homme déconstruit tandis que c’est le cas d’environ un tiers pour les femmes de 25 à 34 ans (29%) et les plus de 35 ans (30%). C’est aussi le cas de la moitié des très féministes (54%).

Dans cette logique, près d’une femme sur deux (47%) jugent important le fait que leur potentiel partenaire masculin soit déconstruit. Ce caractère attendu chez le partenaire est également plus fort chez les plus jeunes (58% pour les 18-24 ans) et chez les plus féministes (67% pour les « très féministes »).

 

 

1.3 En 2024, les hommes sont-ils moins machos ?

C’est en tout cas le sentiment qu’ont les femmes : en 2024, un peu moins de la moitié des Françaises (47%) trouvent que les hommes sont machos, c’est moins qu’il y a 20 ans, où c’était le cas pour deux tiers des femmes (64%)[1]. Cependant ce sentiment évolue selon l’âge, plus les femmes sont jeunes plus elles trouvent les hommes machos : 54% des 18-24 ans le pensent contre uniquement un tiers des femmes de plus de 35 ans (32%). C’est aussi plus le cas pour femmes n’ayant jamais eu de partenaires au cours de leur vie (70%) et aussi pour celles pour qui il est déterminant dans le choix d’un partenaire que ce dernier soit déconstruit (56%).

 

[1] Etude TNS pour Le Figaro Magazine réalisée en face-à-face les 21 et 22 septembre 2005 auprès d’un échantillon national de 526 femmes extraites d’un échantillon de 1000 personnes représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus

 

 

II) L’IMPORTANCE ACCORDEE AU SEXE ET AU COUPLE DANS LA VIE

2.1 La sexualité et le soutien affectif : toujours jugée importante dans un couple

Si 61% des Françaises pensent pouvoir se passer de rapports sexuels avec les hommes, pourtant près de trois quarts d’entre elles (71%) estiment que pour être heureuse en amour, la sexualité est importante, c’est 10 % de moins qu’en 2005. Les femmes les plus jeunes sont moins nombreuses à penser que la sexualité est importante pour être heureuse en amour (63%).

 

 

2.2 Ne pas être seule et ne pas vivre en couple : deux choses qui ne sont plus perçus pour les femmes comme étant des situations difficiles ou comme étant indispensables pour être heureuses

Deux tiers des femmes célibataires (65%) ne trouvent pas la solitude difficile à vivre, contre un tiers (32%) il y a 35 ans[1]. Ce sont les femmes les plus âgées qui sont les moins nombreuses à souffrir de solitude (71% pour les 25-34 ans et 68% pour les plus de 35 ans contre 52% pour les 18-24 ans).

 

[1] Etude Ipsos réalisée les 24 et 25 février 1989 auprès d’un échantillon national représentatif de 800 personnes âgées de 18 ans et plus. Données sur la base des femmes vivant seules. En raison des différences de base, la comparaison des résultats entre ces deux enquêtes est donc à interpréter avec prudence.

 

 

Près d’une femme sur deux (48%) ne considèrent pas important de vivre en couple pour être heureuse, contre 27% en 2011[1]. C’est même jugé inutile pour presque un quart d’entre elles (12%).

Cette remise en question, avec la vision du couple traditionnel et se retrouve dans la façon de vivre en couple avec 84% des Françaises indiquant qu’elles peuvent être en couple avec un homme sans vivre sous le même toit et 83% indiquant pouvant se passer de soutien d’un conjoint sur le plan économique.

 

[1] Etude Harris Interactive pour Grazia réalisée par questionnaire auto-administré en ligne du 4 au 7 juillet 2011 auprès d’un échantillon de 733 femmes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus

 

 

III. LE RAPPORT DES FEMMES A LA SEXUALITÉ ET L’IMPACT DE #METOO

3.1 #Metoo : une influence non négligeable chez les Françaises dans leur rapport à leur sexualité

Par ailleurs, 4 femmes sur 10 jugent que le mouvement #MeToo (qui encourage la prise de parole des femmes victimes de viols et d’agressions sexuelles) a eu un impact important sur leur manière d’aborder leur sexualité. Sur cette influence de #Metoo dans leur rapport à leur sexualité, le clivage entre les jeunes générations et les plus âgées est très marqué : 51% des 18-24 ans, 48% des 25-34 ans et 56% des 35-49 ans contre 33% des 50-44 ans et 26% des 65 ans et plus.

 

 

3.2 Ecoute de soi et consentement : une femme sur trois se dit plus attentive au respect de son consentement sur le plan sexuel

Depuis le mouvement #Metoo, les Françaises se disent plus attentives qu’avant concernant le respect de leur consentement avant d’entreprendre un rapport sexuel (30%) ainsi qu’au respect de leur accord avant de se lancer dans une nouvelle pratique sexuelle (ex : vaginale, buccale, anale…) (34%). Cette vigilance concerne surtout les plus jeunes (45% pour les 18-24 ans et 42% pour les 25-34 ans).

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Les résultats

Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1032 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 4 juillet 2024.

Vos interlocuteurs

François Kraus Directeur du pôle Politique / Actualités - Opinion & Stratégies d'Entreprises

Louise Jussian Cheffe de groupe - Département Opinion & Stratégies d'Entreprise

Baptiste Dupont Chargé Politique Actualité et Institutionnel – Département Opinion et Stratégies d’Entreprises

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Méthodologie de recueil

L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1032 femmes, représentatif de la population féminine âgée de 18 ans et plus.

La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d'agglomération.

Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 2 au 4 juillet 2024.

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