Dans un contexte économique encore marqué par la crise inflationniste et où la possibilité d’augmenter les impôts fait son entrée dans le champ des possibles, l’alimentation est d’abord réfléchie par le prisme de son coût. C’est le premier critère dans le choix de l’alimentation des Français, cité par 69% des sondés. C’est même davantage le cas dans les ménages aux revenus les plus faibles (76% chez les catégories modestes, 82% chez les catégories pauvres). En parallèle, c’est l’élément décisif qui pourrait motiver un Français sur deux à intégrer davantage de végétal dans son alimentation (51%).
Le lien entre alimentation et santé est largement établi chez les Français : 87% estiment que les choix alimentaires impactent la santé. C’est le troisième critère décisif dans les choix alimentaires (42%), derrière le goût des aliments (68%). Le principal facteur pouvant motiver à équilibrer son alimentation est, de loin, la santé (86%), avec des scores supérieurs à 70% quelles que soient les caractéristiques des personnes interrogées.
Aux yeux des Français, l’alimentation durable est synonyme de produits locaux, non-transformés, avec moins d’emballage plastiques. Ce sont en tout cas, les efforts que consentiraient à faire respectivement 57%, 47% et 46% des Français. Les sympathisants de la majorité présidentielle sont davantage sensibles à la réduction des emballages plastiques (59% le mentionnent), alors que les sympathisants EELV se voient plus réduire leur consommation de viande (61%, vs 32% en moyenne) ou payer plus cher leur alimentation (20%, vs 7%).
Les Français pointent l’impact de la production de l’alimentation sur l’environnement. Plus criant, 40% estiment que cette industrie a des impacts négatifs sur l’ensemble des éléments proposés. Cette perception négative est traversée par une fracture politique : 56% des sympathisants de gauche déclarent que tous les impacts sont négatifs, contre 29% des sympathisants de droite.
Un trio est identifié comme les acteurs centraux pour faciliter l‘accès à une alimentation saine et durable : la grande distribution (60% la mentionnent), les industriels (53%) et l’Etat (51%).