Dans le contexte du procès Mazan qui a commencé le 2 septembre dernier, Ifop-Fiducial pour Sud Radio et POLLitics a dédié sa balise au regard des Français sur ce procès.
Un peu plus de 8 Français sur 10 ont entendu parler du procès (83%), dont un tiers savent précisément ce dont il s’agit. Parmi ces derniers, ce sont les Françaises qui s’intéressent le plus au procès : la moitié des femmes de moins de 35 ans (52%) et 42% des femmes de plus de 35 ans déclarent que le procès les intéresse fortement tandis que c’est le cas uniquement d’un tiers pour les hommes qu’ils aient moins ou plus de 35 ans.
Le principal sentiment ressenti par les Français à l’évocation de cette affaire est le dégoût (53%) suivi ensuite par la colère (28%) et par l’incompréhension (11%).
Pour près de trois quarts des Français (72%), l’affaire Mazan est révélatrice de la permanence et la banalisation des violences sexuelles dans notre société.
Pour un tiers des Français (65%) l’affaire Mazan illustre le fait qu’en matière de violences sexistes et sexuelles, tous les hommes portent une part de responsabilité et/ou de culpabilité. Selon le genre des disparités sont visibles : environ ¾ des femmes (74%) sont d’accord avec cette affirmation contre 56% des hommes.
Pour plus de la moitié des Français (59%), les hommes concernés par l’affaire Mazan sont des cas particuliers qu’il ne faut pas confondre avec la très grande majorité des hommes. Les femmes sont cependant moins nombreuses à être d’accord avec cette affirmation (51% pour les femmes de plus de 35 ans et 32% pour les femmes de moins de 35 ans).
Pour 80% des Français, et peu importe le sexe, l’affaire Mazan doit être l’occasion pour tous, et notamment pour les hommes de s’impliquer dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles (en s’y intéressant en dénonçant, etc…).
Enfin, pour 78% des Français l’affaire fait réfléchir sur le regard que porte la société sur les violences sexistes et sexuelles et pour un peu plus d’un quart des Français (28%), l’affaire Mazan leur fait réfléchir sur leurs propres actes 46% parmi les hommes de moins de 35 ans).