Les « petits gestes » permettant de prendre spécifiquement soin de la santé de ses yeux ne sont pas encore assimilés par la majorité des Français
- La très grande majorité des Français a le sentiment d’avoir des yeux en bonne santé (72%) – principalement les plus jeunes (79% des moins de 45 ans ; +7 pts par rapport à la moyenne de l’ensemble des répondants) et les personnes n’ayant été diagnostic d’aucun trouble visuel (80% ; +8 pts).
- Les « petits gestes préventifs » destinés à prendre spécifiquement soin de ses yeux sont à ce jour encore peu intégrés pour une majorité d’interviewés : 7 Français sur 10 (69%) déclarent n’en connaître aucun.
- Toutefois, lorsque les répondants déclarent en connaître, c’est qu’ils les mettent en œuvre – puisque ce sont 89% des répondants sensibilisés à ces « petits gestes » qui les appliquent. Les plus cités par ces derniers sont le port de lunettes de soleil dès qu’il y a du soleil (67%), le fait de se rendre régulièrement en extérieur (51%) et l’hydratation de ses yeux (51%). A noter également que 51% des répondants concernés mentionnent un petit geste en lien avec les écrans (44% limiter le plus possible le temps passé devant les écrans et 25% l’arrêt de l’utilisation d’un écran au moins 1h avant d’aller se coucher).
- Près de 6 Français sur 10 (58%) se rendent régulièrement chez l’ophtalmologiste, c’est-à-dire au moins une fois tous les deux ans – principalement les répondants âgés de 45 ans et plus (67% ; +9 pts par rapport à la moyenne des répondants), les répondants concernés par des troubles visuels (70% ; +12 pts) et ceux qui sont personnellement concernés par une maladie visuelle (82% ; +24 pts). Il est a contrario intéressant de noter aussi que 19% de la population ne se rend que peut fréquemment – voire jamais – chez ce spécialiste. Dans le détail, une proportion similaire de répondants âgés de 40 à 50 ans (22%) se rend insuffisamment chez l’ophtalmologiste, alors qu’il s’agit de l’âge à partir duquel il est généralement conseillé de commencer les premiers dépistages de maladies cécitantes.
Si 2 Français sur 5 sont concernés de près ou de loin par une maladie cécitante, les informations quant à leur prévention gagneraient à être mieux connues de l’ensemble de la population
Les maladies cécitantes sont des maladies qui entrainent une perte partielle ou totale de la vue et qui surviennent avec l’avancée en âge. Ce type de maladie concerne une part relativement élevée de la population (12% des Français en ont eux-mêmes développé une et 31% s’agissant d’un proche). Elles sont par ailleurs considérées comme l’une des premières causes de cécité en France – une information perçue comme telle seulement par un peu moins d’un Français sur deux (46%). L’autre moitié (54%) mentionne –à tort – d’autres maladies comme l’hypertension, le diabète, la sclérose en plaque, l’AVC, etc. (32%), la génétique / une perte de la vue à la naissance (17% ; notamment par 36% des 18-24 ans) et plus minoritairement un accident intervenu au cours de sa vie, avec un traumatisme crânien par exemple (5%).
Un flou demeure également pour une partie significative des Français quant à l’âge à partir duquel une personne est la plus susceptible de développer une maladie cécitante : 3 interviewés sur 10 ayant le sentiment qu’elles peuvent survenir à partir de n’importe quel âge (30%).
Le glaucome, la cataracte et la DMLA font par ailleurs l’objet de connaissances inégales au sein de la population
- Tout d’abord, un sentiment consensuel transparaît sur le caractère non-évitable de chacune de ces maladies cécitantes.
- Les répondants semblent aussi plus au fait de l’existence d’opérations permettant de guérir la cataracte (62%).
- Enfin, les répondants se montrent plus incertains quant à l’évolution du glaucome et de la DMLA (respectivement 47% et 59% pensent qu’il est possible d’empêcher ou ralentir son développement), mais aussi plus pessimistes (environ un quart des répondants pensent qu’il n’est possible d’intervenir ni sur l’apparition, ni sur l’évolution, ni sur la guérison de chacune de ces deux maladies).