Près de dix ans après l’ouverture de la première maison de naissance en France et le souhait exprimé par le Gouvernement de développer ces structures dans les années à venir, le Collectif des maisons de naissance a sollicité l’IFOP pour interroger les femmes âgées de 18 à 45 ans au sujet de ces établissements. Ont-elles entendu parler des maisons de naissance ? L’accompagnement proposé les convaincraient-elles à y accoucher ? Ou encore, souhaiteraient-elles voir se développer plus largement les maisons de naissance en France ?
En 2024, les maisons de naissance restent encore peu connues des Françaises
Les maisons de naissance sont des établissements qui, sous la responsabilité exclusive des sages-femmes, accueillent les femmes enceintes avec une grossesse à bas risque, désireuses d’une approche peu médicalisée, pour le suivi personnalisé de leur grossesse jusqu’à l’accouchement. On dénombre aujourd’hui 9 établissements pérennes, répartis entre la métropole et l’outre-mer, contre 150 maisons en Allemagne et autant au Royaume-Uni.
Conséquence probable du très faible nombre de maisons de naissance sur le territoire français, leur notoriété reste assez peu élevée : seule un peu plus d’une femme sur quatre (27%) en a déjà entendu parler. Dans le détail, les plus averties sont les femmes âgées de 35 à 45 ans (33%), les mères (35%), les cadres ou professions intellectuelles supérieures (35%) et celles possédant un diplôme du supérieur (35%).
Malgré tout, le concept bénéficie d’un écho très favorable auprès des femmes en âge d’avoir des enfants
Les maisons de naissance gagneraient visiblement à être mieux connues par leur public. Après l’exposition d’une petite présentation des maisons de naissance, les femmes interrogées expriment en effet un très fort attrait et soutien pour le développement de ces dernières.
- 9 femmes en âge d’avoir des enfants sur 10 (90%) sont séduites par l’idée et jugent qu’il s’agit d’une bonne alternative aux parents pour accueillir la naissance de leur enfant ;
- 85% des répondantes sont favorables à l’ouverture de nouvelles maisons de naissance en France ;
- Et 6 femmes sur 10 (59%) souhaiteraient elles-mêmes (ou auraient souhaité) avoir un suivi et un accouchement en maison de naissance – et même une majorité de répondantes qui n’avaient jamais entendu parler de ce type de structures en amont de l’enquête (56%)
- Ce qui les attire principalement sont des aspects ayant trait à la fois à la liberté procurée par cette alternative, à la sécurité médicale et aux conditions d’accouchement plus intimistes. Ainsi, les trois atouts les plus identifiés sont : la possibilité du choix par la mère du mode d’accouchement (44%), la proximité avec une maternité en cas de besoin médical (32%) et l’intimité de la femme et du couple (29%).
