Les avantages d’un contrat collectif d’entreprise sont pluriels aux yeux des salariés comme des employeurs.
64% des salariés du privé qui en disposent associent les garanties de prévoyance à une protection pour eux et leurs proches, loin devant des considérations financières qu’elles soient perçues positivement : « un plus en grande partie payé par l’entreprise » (cité par 16% des salariés) ou négativement : « des cotisations supplémentaires à payer » (pour 10%). Plus généralement, les bénéfices pluriels d’un contrat collectif d’entreprise pour couvrir les risques prévoyance et santé sont largement soulignés par les salariés comme par les employeurs :
– 88% des salariés estiment que ce contrat permet à tous les collaborateurs d’être couverts, quel que soit leur âge et leur état de santé, une vision partagée par 93% des employeurs.
– Respectivement 88% et 82% des salariés considèrent que l’employeur prend en charge une partie des cotisations et que ce contrat permet de couvrir tous les salariés de l’entreprise au meilleur coût, ce dernier point étant partagé par 85% des employeurs
– 77% des salariés et 73% des employeurs estiment que les représentants des employeurs et des salariés sont plus aptes à négocier une bonne garantie qu’un individu isolé.
Une nette majorité de salariés aidants est intéressée par les garanties proposées par les organismes complémentaires en la matière.
11% des salariés déclarent être aidants, une proportion assez bien répartie au sein de l’échantillon, y compris en fonction de l’âge. Parmi eux, 75% se montrent intéressés, moyennant une cotisation mensuelle, par une garantie permettant de bénéficier d’une participation financière en cas de besoin. Actuellement, seuls 34% des salariés aidants déclarent y avoir déjà accès.
Confirmant l’intérêt croissant pour les services de proximité, en lien avec le vieillissement de la population et l’augmentation des situations de dépendance, le service d’aide à domicile est privilégié pour aider un proche en situation de perte d’autonomie ou de handicap. Il est cité par 36% des aidants, devant un accompagnement ou des conseils (27%), des solutions de répit (24%) ou encore un autre service (2%). Parmi les 58% d’employeurs dont l’entreprise n’a pas encore souscrit à une garantie à destination des salariés aidants, tout juste la moitié (53%) savent que les organismes complémentaires peuvent proposer ce type de garanties.
La couverture complémentaire santé d’entreprise est largement diffusée. Elle intègre de moins en moins les ayants droits et prévoit des options.
Dans une dynamique qui s’inscrit à la hausse sur 2 ans, près de 9 salariés sur 10 (88%) se déclarent couverts par une complémentaire collective (contre 79% en 2021). Parmi eux, 81% le sont par la complémentaire de leur entreprise (+9 points). En parallèle, 6% sont couverts par la complémentaire santé de leur conjoint(e) (soit -1pt). En miroir, 91% des entreprises a mis en place une complémentaire santé ou des versements santé (+2 points vs 2021) dont 90% une complémentaire et 1% uniquement des versements. Au sein des structures ayant mis en place une complémentaire, les niveaux de garantie les plus fréquemment implantés sont désormais ceux négociés au sein de l’entreprise entre l’employeur et les salariés (46%, +5 points) contre le minimum prévu par la loi (44%, -3 points). Dans le détail, plus la taille de l’entreprise est importante, plus elle opte pour des garanties négociées.
Seules 69% des entreprises proposent une complémentaire santé couvrant d’autres personnes du foyer dont 62% à la fois le conjoint et les enfants contre 4% les enfants uniquement et 3% le conjoint uniquement. Ainsi 28% des complémentaires santé proposées ne couvrent que le salarié. Cette individualisation déjà notée dans les précédents baromètres a donc tendance à s’installer. À noter que la quasi-totalité des entreprises de plus de 500 personnes (93%) proposent cette formule élargie à d’autres personnes contre 67% des entreprises de moins de 10 salariés.