COMMENT TRAVAILLERONS-NOUS DANS 10 ANS ?
Intelligence artificielle, écologie, liberté : les trois révolutions qui vont bouleverser le bureau dans les 10 ans à venir selon les salariés
Pour son 10ème baromètre Paris Workplace, SFL a décidé d’explorer les attentes et projections des salariés franciliens, à partir d’une question simple : à quoi ressemblera le bureau dans 10 ans ?
À cette question, les 1 300 salariés interrogés apportent une réponse saisissante. Après les bouleversements des années covid, ils n’anticipent pas une pause mais au contraire une accélération des changements en cours, poussés par une triple révolution :
- L’accélération technologique et en particulier l’émergence de l’intelligence artificielle, avec ses bienfaits – gains de productivité avec des documents auto-générés – comme ses méfaits : destructions d’emplois perçus comme inéluctables, contrôle accru des télétravailleurs par des outils numériques ;
- L’avènement du bureau sur-mesure, « où je veux, quand je veux, comme je veux », sous-tendu par une forte aspiration à davantage de liberté individuelle. Le débat « présentiel vs télétravail » est presque obsolète car pour les salariés franciliens, il est acquis que les deux formes survivront dans un équilibre moyen « 3-2 » : 3 jours au bureau, 2 jours à distance ; ce bureau sur-mesure implique des conséquences très concrètes sur la géographie du travail (plus de travailleurs franciliens habitant en région), les services au bureau et les quartiers de travail (quartiers mixtes, centraux avec tous les services à portée de main) et même sur les horaires d’ouverture (bureaux ouverts H24).
- L’impact « réel » de la transition écologique sur le travail au quotidien – finis les « petits gestes » en matière d’écologie, on entre dans le dur. Les enjeux climatiques deviennent des déterminants très concrets de la façon de travailler, de se nourrir, de se rendre au bureau ou de voyager : une part certes minoritaire mais non-négligeable des salariés anticipent par exemple la fin des parkings voitures dans les immeubles de bureaux, la disparition de la climatisation et l’interdiction des voyages d’affaires en avion.