A l’occasion de la deuxième vague de l’étude pour le Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF), l’Ifop a interrogé les Français sur l’évolution de leur regard sur le conflit israélo-palestinien et ses conséquences en France.
L’étude montre une quasi-cristallisation des positions des Français sur le conflit. Malgré la forte riposte d’Israël, le regard de l’opinion publique hexagonale n’évolue que marginalement en décembre.
Ainsi, la proportion de Français à caractériser les actions du Hamas en Israël comme des actes terroristes reste stable, (54% contre 57% en octobre). On retrouve la même stabilité chez les personnes qui considèrent cela comme des crimes contre l’Humanité (36% contre 35% en octobre).
De plus, l’objectif d’Israël d’éliminer le Hamas de Gaza reste considéré comme justifié par la majorité des Français (62%, contre 65% fin octobre) ; dans ce cadre le Hamas est apparenté aux autres groupes terroristes faisant partie de l’imaginaire des Français tel que Daech.
En France, les manifestations propalestiniennes restent très impopulaires. Perçues comme anti-républicaines ou même antisémites, provoquant ainsi une réaction massivement négative dans la poursuite de ces manifestations (72% des Français sont contre).
Nouveauté de cette deuxième vague, la majorité des Français considèrent que les actes antisémites, en recrudescence ces dernières semaines en France, comme un danger pour la société, et non seulement pour les individus de confession juive (71%).
Concernant la sympathie pour les différents acteurs, cette étude confirme les résultats de novembre : une baisse de la sympathie à l’égard d’Israël qui se confirme encore en décembre : 28% en décembre et 25% en novembre contre 37% au lendemain des attaques du Hamas.