En cette rentrée marquée de différentes mesures prises suivant la dévaluation de l’euro, Ifop-Fiducial pour Sud Radio a interrogé les Français sur leur regard sur l’inflation et son impact sur leur pouvoir d’achat.
L’inflation qui touche continuellement les Français est jugée structurelle et durable par la majorité des Français (84%), alors que seulement un Français sur dix (16%) l’estime conjoncturelle et temporaire. Une opinion tout à fait disjointe chez les cadres et professions intellectuelles supérieures où trois personnes sur dix (30%) estiment l’inflation conjoncturelle et temporaire.
D’autre part, dans la vie quotidienne des Français, l’inflation inspire plusieurs réactions : nombreux sont ceux qui pensent que l’inflation a un impact sur leur pouvoir d’achat (92%), qu’elle les inquiète (91%), qu’elle doit constituer une priorité de l’action gouvernementale (91%), qu’elle va changer vos comportements (87%). Néanmoins, l’idée que l’inflation peut avoir des effets bénéfiques sur l’économie est nettement moins partagée (22%), particulièrement trouvée dans l’expression des individus de profession ouvrière (30%).
Quant au jugement porté sur l’action du gouvernement dans la lutte contre l’inflation, la majorité des Français (81%) pensent qu’il n’agit pas assez. L’opinion est généralement unanime sur le fait que le gouvernement n’en fait pas assez, même si les sympathisants de la majorité présidentielle (Renaissance ex-LREM) marquent la différence par leur opinion : 54% pensent que le gouvernement agit comme il faut. A contrario, les sympathisants des oppositions s’avèrent nettement plus sévères : 91% des partisans du Rassemblement National pensent que le gouvernement n’en fait pas assez, 86% de ceux de la France Insoumise, 85% de ceux d’Europe Ecologie Les Vertes, 84% chez le Parti Socialiste et 79% chez Les Républicains.
Face à la baisse du pouvoir d’achat, les Français ont dû se priver davantage qu’en 2022. Ce sont au total 57% des Français qui ont renoncé à au moins une chose dont notamment les vacances (36% y renoncent souvent, dont 65% chez les chômeurs) et les rendez-vous chez le coiffeur (34%). Plus inquiétant, 11% renoncent souvent à sauter des repas et 12% à des soins médicaux contre seulement 8% en 2022, un chiffre qui atteint même les 25% chez les ouvriers.