LES CHIFFRES CLEFS
- Les trois quarts des Français (73%) jugent aujourd’hui difficile l’accès aux soins assurés par les dermatologues, une tendance qui a un considérablement augmenté en 12 ans (+ 27 points depuis 2011)
- Il est vrai que dans la France post-Covid, l’accès aux soins dermatologiques est entravé par des délais de rendez-vous qui ont explosé au point de s’élever désormais en moyenne à plus de 3 mois (104 jours en 2023), contre des délais d’attente de « seulement » 41 jours en 2012.
- Compte tenu de ces conditions difficiles d’accès aux soins dermatologiques, près d’un patient sur deux (46%) a déjà renoncé à faire traiter ses problèmes de peau chez un dermatologue, chiffre qui s’élève à 90% chez les personnes atteintes d’eczéma sévère. La difficulté à obtenir un rendez-vous dans un délai suffisamment rapide est – logiquement – le motif de renonciation aux soins le plus cité (42%).
- Près d’un Français sur deux admet être complexé par sa peau (45%), et cette tendance se révèle plus marquée chez les femmes (57% vs 32% pour les hommes). Notons aussi que les complexes se manifestent considérablement plus chez les personnes atteintes de maladies de peau (62%, +17 points par rapport à la moyenne), et plus spécifiquement d’eczéma (71%, et jusqu’à 82% parmi les cas sévères).
- Plus largement, une majorité (58%) de Français se préoccupent de leur peau, une source de préoccupation nettement plus marquée là aussi dans la gent féminine (71% contre seulement 45% des hommes) et les personnes souffrant d’eczéma (75%, dont 78% parmi les eczéma sévères).
- Les problèmes de peau pèsent à tel point que nombre de femmes restreignent l’exposition de leur peau sur les réseaux sociaux, au même titre – et d’une manière considérable – que les personnes ayant de l’eczéma sévère : 45% des femmes, et jusqu’à 80% des personnes souffrant de dermatite atopique sévère, ont déjà refusé de poster une photo ou vidéo à cause du regard négatif qu’elles portent sur leur peau.
- Au-delà de l’aspect purement esthétique, les personnes souffrant de problèmes de peau, et particulièrement par d’eczéma, sont impactées psychologiquement par leur maladie : 67% des personnes atteintes de dermatite atopique sévère souffrent de périodes intenses d’anxiété et près de deux sur cinq (41%) d’épisodes de dépression.
- Mais au mal-être provoqué par la maladie s’ajoute une stigmatisation sociale particulièrement forte durant la scolarité, mais aussi dans la sphère professionnelle. Plus de 7 personnes atteintes d’eczéma sévère sur 10 (73%) ont déjà vécu des moqueries durant leur scolarité et 49% dans leur environnement professionnel.
- Les maladies de peau semblent même impacter la pratique sportive, pourtant un enjeu majeur de santé publique à l’heure des Jeux 2024: 37% (et jusqu’à 42% chez les cas sévères) des personnes atteintes d’eczéma ont déjà renoncé à pratiquer un sport collectif où des parties du corps pourraient être exposées au regard des autres.