REPRESENTER LA NATURE DANS LES INSTANCES DE DECISIONS :
- 70% des Français souhaitent que la rémunération des dirigeants de grandes entreprises privées dépende de l’atteinte d’objectifs en matière de protection de la nature et de la biodiversité. Cette proportion connaît une légère diminution de 4 points par rapport à la précédent enquête d’août 2021, mais reste élevée dans l’ensemble. Les dirigeants d’entreprise se montrent encore plus volontaristes que la moyenne des Français : 78% souhaitent lier la rémunération variable des dirigeants de grandes entreprises à l’atteinte d’objectifs écologiques.
- Près des trois quarts des Français (74%) sont favorables à ce que des administrateurs chargés de représenter les intérêts de la nature soient présents au sein des conseils d’administration des entreprises. Les sympathisants de gauche (86%) et de la majorité présidentielle (89%) soutiennent plus largement cette proposition que les sympathisants de droite (60%) ou Reconquête et RN (69%), probablement car ces courants politiques sont plus sensibilisés à la cause écologique.
LA TRANSFORMATION RESPONSABLE DES BUSINESS MODELS AVEC LE NUMÉRIQUE
- Dans la lutte contre l’obsolescence programmée, les Français semblent privilégier une approche collective, par la mise en place de « bonnes pratiques » partagées entre tous les acteurs concernés (57%), plutôt qu’une solution individualisée (22% estiment qu’il est plus efficace de permettre à chaque entreprise de mener sa propre politique), ou la mise en place d’un outil digital de la collecte de données sur le cycle de vie des produits, qui ne convainc que 21% des répondants. Les Français de moins de 35 ans sont plus sensibles aux solutions numériques : 31% souhaitent la création d’un outil digital de collecte de données.
- La mesure préférée pour aider les dirigeants à rendre leur modèle économique plus durable divise davantage les Français : 37% souhaitent avant tout indexer une partie de la rémunération des dirigeants sur la base d’indicateurs d’impacts ESC, 33% lui préfèrent une obligation de formations des dirigeants à la transformation responsable, et 30% désirent la création d’une plateforme de formation collaborative pour encourager la diffusion de bonnes pratiques œuvrant en ce sens – il s’agit cependant de la mesure préférée des jeunes, 39% des moins de 35 ans la citant en premier lieu.
SANTÉ DES SALARIÉS : QUEL NOUVEAU MODÈLE POUR L’ENTREPRISE ?
- Selon les Français, pour que l’entreprise devienne un lieu de prévention et de promotion de la santé en France, cela passe autant par la sensibilisation des ressources humaines aux maladies chroniques et les moyens d’accompagner les salariés touchés (55%) que par la reconnaissance de l’entreprise comme un des lieux de prévention où réaliser les consultations médicales à des âges clefs de la vie (50%).
- La prise en compte des salariés atteints de maladies chroniques en entreprises passe avant tout pour les Français par l’aménagement du temps de travail (57%), loin devant des aménagements qui apparaissent plus secondaires, comme la mise en place d’espaces de repos ou de sanitaires adaptés (26%), ou des espaces d’écoute et d’échanges avec des salariés formés pour (17%). Les ouvriers, dont les conditions de travail peuvent être plus difficile à concilier avec des maladies chroniques, sont davantage demandeurs d’un réaménagement de l’espace de travail (33%) que la moyenne des Français.