La poussée « verte » se confirme dans la manière dont les Français envisagent les vacances dans 10 ans
Alors que les vacances demeurent synonyme de grand air pour la majorité de la population (avec un avantage à la mer, lieu privilégié pour 59%), la question des transports évolue au détriment des modes le plus polluants. Signe que la problématique environnementale s’invite de plus en plus dans les réflexes des Français, ceux-ci voient de moins en moins la voiture (69%, contre 72% en 2021, soit -3 points), et surtout l’avion (33%, -10 points), comme le moyen de transport par lequel ils se rendront sur leur lieu de vacances dans dix ans – le tout au bénéfice du train (33%, +4). Même logique pour se déplacer une fois arrivé à bon port : le pronostic sur le recours à la voiture ou à la moto recule (37%, -7 points) quand la marche à pied gagne du terrain (39%, +5).
Des professionnels du tourisme qui sous-estiment l’attachement des Français au confort en vacances
Vacances plus vertueuses vis-à-vis de l’environnement ne signifie pas forcément « vacances roots » ! Ainsi, comme en 2021, les Français tablent, à horizon dix ans, sur une préférence pour la location d’un logement auprès de particuliers (24%, -2) et l’hôtel (23%, +2). A contrario, les professionnels du tourisme sur-anticipent la priorité donnée aux locations aux particuliers (35%) – et aux modes d’hébergement itinérants (15%, contre 4% chez le grand public) – et sous-estiment grandement le recours à l’hôtel (9% seulement). De même, les professionnels ne sont que 41% à citer le confort comme critère important dans le choix de l’hébergement… contre 53% chez l’ensemble des Français. Au sein du grand public, la hiérarchie des priorités évolue peu par rapport à 2021, avec une exception notable : le coût de l’hébergement (61%, +2) a symboliquement dépassé le confort (53%, -7). Les effets de l’inflation se font désormais sentir, non seulement sur la façon dont les Français se projettent dans leurs vacances dans dix, mais aussi dès cette année…
Un contexte économique qui assombrit l’horizon pour les vacances… avant tout chez les professionnels
Preuve du poids de l’inflation sur les loisirs des Français aujourd’hui, 40% déclarent qu’ils ne partiront pas en vacances cet été, dont 13% alors qu’ils étaient partis l’an dernier – ce qui correspond à plus de six millions de personnes devant « réduire la voilure » entre 2022 et 2023. Plus globalement, une part importante de la population estime que l’inflation aura des conséquences sur les vacances de cet été : budget, choix de la destination, type d’hébergement et mode de transport. Malgré tout, le grand public demeure beaucoup plus optimiste… que les professionnels du tourisme. En effet, ceux-ci anticipent dans des proportions nettement supérieures l’impact du contexte économique sur les vacances des Français. Si les professionnels demeurent confiants sur leur capacité à rebondir (89%), il se montrent moins optimistes pour leur clientèle (59%). Ce qui n’enlève rien aux menaces qu’ils redoutent le plus dans les mois à venir, à savoir l’augmentation des prix de l’énergie (citée par 59%), le ralentissements des activités (48%) et les difficultés à recruter (37%).
Tourisme durable : des Français bon élèves, vraiment ?
Cette année, 47% des Français déclarent avoir d’ores et déjà adopté des vacances plus responsables qu’avant d’un point de vue écologique. En plus d’une forte sensibilité aux actions écoresponsables pouvant être proposées sur leurs lieux de vacances, le grand public déclare aussi à 82% qu’il prendra en compte les problématiques environnementales à horizon dix ans. Sauf que… ce score est en baisse de quatre points par rapport à 2021. Surtout, au présent, alors que 47% des Français disent avoir adopté des habitudes vertueuses, la part des professionnels interrogés qui, de l’autre côté de la barrière, dressent le même diagnostic, s’élève à seulement 36%