Essor de la digitalisation des TPE et sécurité des données : les dirigeants sont passés à l’étape supérieure
Paris, le 26 avril 2023 – Les dirigeants de très petites entreprises (de 1 à 9 salariés) se montrent particulièrement dynamiques pour répondre aux besoins de transformation digitale placés au cœur de la stratégie des entreprises. C’est ce que souligne la 3ème édition du baromètre Ifop pour Mastercard, qui révèle cette année que 64% des dirigeants de TPE considèrent que la digitalisation des activités constitue un enjeu de réflexion important dans leur entreprise. Au-delà de la visibilité en ligne, les équipements relatifs au back office progressent sensiblement et irriguent désormais l’ensemble des activités ; tandis que la digitalisation représente par ailleurs, pour une majorité des dirigeants, une réelle opportunité pour les collaborateurs. Dans le prolongement, l’enjeu de la sécurité des données semble désormais prédominant, et la mise en place de mesures de prévention contre les cyberattaques est en forte progression. Décryptage.
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La digitalisation des activités de l’entreprise, un enjeu de réflexion important pour une nette majorité des dirigeants de TPE
Parmi les très petites entreprises, la digitalisation des activités apparaît comme un enjeu prioritaire pour 64% des dirigeants, dont 30% qui estiment qu’il est très important, devant notamment la surface des bureaux et leur aménagement (61% le jugent important), pourtant au centre des préoccupations de beaucoup d’entreprises en raison de la croissance du travail hybride.
Après une stagnation observée en 2021, le baromètre dévoile cette année une forte hausse de l’équipement digital des TPE.
Si la digitalisation continue d’être d’abord mobilisée pour renforcer sa visibilité en ligne (68% des TPE disposant d’un site internet vitrine), cette progression de l’équipement est multiple. Ainsi, les équipements à usage interne progressent particulièrement. La digitalisation irrigue désormais l’ensemble des activités de l’entreprise, y compris les métiers du « back office », qui sont notamment concernées par le passage obligatoire à la facturation électronique depuis janvier 2021, une mesure qui peut jouer un rôle d’accélérateur.
La digitalisation est désormais perçue comme une opportunité pour les collaborateurs dans leur travail au quotidien (59%). Et pourtant lors de la 1ère édition du baromètre en 2021, 63% des dirigeants estimaient à l’époque que le digital était une source de complication pour eux. Ce qui prouve qu’en trois années les avis ont évolué dans le bon sens.
Les dirigeants de TPE prennent très au sérieux la cybersécurité, ce qui se traduit par une hausse des mesures de prévention mises en place
Dans le prolongement de la digitalisation, la sécurité des données représente l’enjeu majeur pour les entreprises (85%).
Malgré tout, les TPE n’ont pas été davantage victimes de cyberattaques cette année (11% cette année contre 12% la vague précédente) tandis que la crainte d’en être victime demeure peu importante – seuls 11% des interviewés estiment probable que leur entreprise soit la cible d’une cyberattaque (contre 8% l’année dernière).
L’importance accordée à cet enjeu semble expliquer que peu de TPE aient été victimes d’une cyberattaque ou se sentent menacées
Les TPE semblent avoir davantage pris la mesure des risques qui existent, puisque 58% des dirigeants déclarent avoir mis en place des mesures de prévention, soit 9 points de plus qu’en 2022. Les plus proactifs sont ceux qui ont déjà été victimes d’une cyberattaque, 85% ayant agi pour prévenir la survenue d’une nouvelle attaque. A l’inverse, 42% des TPE n’ont pas l’intention de se doter de mesures de cybersécurité.
Parmi les mesures faciles à mettre en œuvre, les plus plébiscitées sont celles plus opérationnelles et moins coûteuses (entre 87% et 98%) : un antivirus, des sauvegardes des données, les mises à jour, le pare-feu ou encore le changement régulier des mots de passe. A l’inverse, les mesures d’ampleur, plus chronophages et onéreuses sont minoritaires. Ainsi, une minorité d’interviewés (47%) demandent à leurs fournisseurs et clients des garanties de sécurité informatique, seuls 44% investissent dans des formations aux bonnes pratiques à destination de leurs collaborateurs et 32% ont adopté un processus d’évaluation des risques cyber chez leurs fournisseurs et partenaires.
Parmi ceux qui n’ont pas mis en place de mesure, 83% d’entre eux invoquent le fait de ne pas en avoir besoin, ce qui représente la principale raison loin devant l’aspect financier (29%), et l’investissement en temps (21%). Plus qu’un obstacle financier, se pose donc surtout un enjeu de pédagogie et d’information à renforcer auprès de ces entreprises, qui semblent ne pas se sentir en danger, alors même que les TPE sont les principales cibles d’attaques par rançongiciel selon l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information.
“Après une année 2022 en stagnation, la 3ème édition de notre Baromètre IFOP dévoile une nouvelle dynamique en matière de digitalisation des TPE. Côté cybersécurité, on note de réels progrès de la part des dirigeants dans la mise en œuvre de solutions simples pour protéger à la fois leurs entreprises et leurs salariés. En revanche, dès que l’on évoque des solutions plus poussées et donc plus sécurisées, on perçoit un engagement moins fort des dirigeants. Toutefois, ces derniers sont de plus en plus conscients de la responsabilité de leurs employés et partenaires dans la protection de leur entreprise contre les cyberattaques.
C’est donc en ce sens que nous avons uni nos expertises et compétences avec les Digiteurs de la CCI IdF pour proposer un programme de sensibilisation des TPE-PME, et que nous travaillons au développement d’outils, de solutions au sein du Mastercard Trust Center, pour protéger toutes les entreprises des cyberattaques, quelle que soit leur taille » déclare Brice van de Walle, Directeur Général de Mastercard France.