Paris, le 22 mars 2023 – Depuis 6 ans, DisonsDemain participe à changer le regard de la société sur la rencontre amoureuse passé 50 ans tout en montrant cette génération telle qu’elle est vraiment : libre et décomplexée. A mesure que les années passent, des clivages générationnels voient le jour tant sur le mode de vie que le mode de pensée. Mais qu’en est-il de leur rapport aux rencontres amoureuses ? Au travers d’une étude inédite menée avec l’IFOP, DisonsDemain lève le voile sur deux générations que tout semble opposer : la GenZ (moins de 24 ans) versus la Silver Generation (50 ans et plus)
“C’est avec une grande fierté qu’avec DisonsDemain nous offrons l’opportunité aux célibataires de plus de 50 ans de faire des rencontres en ligne tout en restant à l’écoute de leurs besoins. Par cette étude, nous entendons casser une nouvelle fois les clichés qui leur collent à la peau : ils ont une sexualité, ils sont prêts à faire de nouvelles rencontres, en ligne comme dans la vraie vie, ils veulent vivre ou revivre le grand amour” affirme Céline Boudière, directrice marketing et digital de Meetic Europe.
Les chiffres clés
1 – La proportion de célibataires qui pourraient s’inscrire sur les applications de rencontre a doublé en 20 ans, passant de 18% en 2004 à 39% en 2023. Ils n’en ont pas moins un regard de plus en plus averti sur ces plateformes, de plus en plus perçues comme un lieu où on peut nouer des relations durables (70%, +25 points depuis 2005).
2 – Cette tendance s’inscrit dans le cadre d’une dissociation croissante entre sentiments et sexualité : les femmes étant aujourd’hui deux fois plus nombreuses (61%) qu’en 2006 (26%) à penser qu’on « peut avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans l’aimer ».
3 – Les jeunes apparaissent moins intéressés par le sexe que dans le passé : les femmes accordant beaucoup moins d’importance au sexe aujourd’hui (58%) qu’il y a une quinzaine d’années (83% en 2006). A l’inverse de certains clichés, ce n’est pas dans les rangs de la GenZ que l’on trouve le plus de célibataires actifs sexuellement.
4 – La « mort du romantisme » est loin d’être visible dans les aspirations des célibataires… Toutes les générations se disent majoritairement romantiques (70% en moyenne) mais ce sentiment est plus fort dans les rangs des célibataires de 50 à 69 ans (72%, contre 63% chez les jeunes de moins de 25 ans).
Le romantisme ne prend pas une ride
Pays de l’art de la galanterie et de la séduction, l’étude montre qu’en France, on aime autant l’amour que l’idée de l’amour : 70% des célibataires français se disent romantique. Un sentiment plus prégnant chez les 50-69 ans (72%) que chez les moins de 25 ans (63%) DisonsDemain balaye une nouvelle fois les idées reçues : le romantisme ne s’érode pas avec l’âge et la nouvelle génération aspire majoritairement à cette romance.
Si l’étude ne montre pas de différences entre les femmes et les hommes chez les 50 ans et plus, elle soulève par ailleurs un gap chez la GenZ : 74% des femmes se disent romantiques, contre seulement 57% des hommes.
Les 50 ans et plus et les moins de 24 ans s’accordent sur l’importance du romantisme dans la phase de séduction (respectivement 84% et 80%) et au quotidien (82% pour les deux générations) Ils se rejoignent également sur sa définition : partir en week-end en amoureux (respectivement 93% et 90%), se balader (89% et 85%) et un dîner aux chandelles (82% et 78%).
Enfin, 35% des célibataires de moins de 25 ans et 36% des 50-69 ans estiment que c’est à l’homme de faire le premier pas. Preuve que la séduction n’est ni une question de sexe ni une question de génération.
Point de vue de François Kraus de l’Ifop : Le moins qu’on puisse dire est que la métamorphose post-metoo des relations hommes-femmes ne porte pas pour l’instant un coup fatal à la romantisation du couple : le besoin d’entourer les relations de passion et d’imagination s’exprimant toujours par un fort besoin de romantisme aussi bien dans la phase de construction que d’entretien du couple. Et si les jeunes semblent un peu moins sensibles au script classique du modèle d’amour romantique, le couple dans sa version idéalisée reste un horizon rêvé pour la grande majorité de la GenZ.
Les valeurs et convictions, nouvelles armes de séduction
Les célibataires engagés ont plus de chance de séduire, toutes générations confondues : 64% des moins de 24 ans et 65% des 50 ans et plus sont plus attirés par les personnes engagées dans la défense d’une cause. Il en est de même pour les célibataires qui font des dons à des associations (respectivement 59% et 56%) et militent dans une association/ONG (respectivement 51% et 48%).
Faut-il partager les mêmes convictions politiques pour s’aimer ? Selon l’étude, 45% des célibataires français refuseraient de s’engager dans une relation de couple avec une personne ayant des opinions politiques opposées. Alors que la moitié des sondés de la GenZ ne semble pas prêt à faire de concession sur le sujet, les 50 ans et plus se montrent plus mesurés : ils sont 41% à être de cet avis.
Point de vue de François Kraus de l’Ifop : Malgré leur détachement envers les formes traditionnelles d’action politique (ex : partis, élections…), les jeunes expriment, comme leurs aînés, le besoin de partager avec leur conjoint une même vision du monde ou, du moins, un minimum de valeurs communes. La désidéologisation des identités politiques ne remet donc pas en cause le modèle d’amour convergent[1] dans la formation des couples, l’aspiration à une « homogamie politique » reflétant la volonté commune à toutes les générations : bâtir une relation sur une entente durable autour de ce qui constitue l’identité d’un individu, sa vision de la vie et de la société. Pour une génération Z très sensible aux questions sociétales, s’accorder sur certains sujets constitue même « un atout charme » de premier plan, notamment pour les plus progressistes.
L’amour n’a pas d’âge, le sexe non plus
Bien décidés à écrire une nouvelle page de leur vie amoureuse, 94% des célibataires de 50 ans et plus se sentent autant voire plus libres aujourd’hui dans leur vie sexuelle qu’à 20 ans. Dans le même temps, l’étude révèle que le sexe semble ne pas être une priorité chez les jeunes célibataires, qui ne sont que 42 % à avoir eu des relations sexuelles ces douze derniers mois, contre 39% des 50-69 ans.
Si 64% des célibataires accordent de l’importance à la sexualité dans leur vie, il n’y a pas de différence selon les générations.
Les générations s’accordent aussi sur la dissociation entre sentiments et sexualité : 66% des moins de 25 ans et 63% des 50 ans et plus estiment que l’on peut avoir des rapports sexuels avec quelqu’un sans l’aimer.
Point de vue de François Kraus de l’Ifop : Force est de constater que les jeunes n’ont pas le « monopole du sexe » et ceci aussi bien dans les corps que dans les esprits. Car contrairement aux idées reçues qui voudraient que les célibataires soient forcément soumis à l’abstinence à partir d’un certain âge, cette étude confirme le maintien d’une vitalité sexuelle chez les personnes ne vivant pas en couple après 50 ans. Il faut dire que notre « silver génération » – moins exposée aux écrans – est sans doute moins affectée que les plus jeunes par la baisse générale de l’activité sexuelle, et qu’elle se sent souvent plus libre et décomplexée que dans le passé, signe qu’elle est aussi touchée par l’évolution des discours et des normes sur ces sujets.
Les sites et applications de rencontres ont changé la manière de se rencontrer, mais pas d’aimer
A l’heure où un quart des Français ont rencontré leur partenaire en ligne en 2022, les sites et applications de rencontre jouent désormais un rôle prépondérant dans la formation des couples. Alors qu’ils n’étaient que 18%* en 2004, 39% des célibataires non-inscrits sur un site ou une application de rencontres pourraient s’y rendre s’ils étaient à la recherche d’un partenaire. Un chiffre qui a plus que doublé en presque 20 ans !
Ce constat va de pair avec l’évolution des mentalités vis-à-vis des rencontres en ligne : près de la moitié des célibataires de 50 ans et plus estiment que les sites et applications de rencontre sont des lieux de rencontres comme les autres. Ils sont également 60% à penser que la durée de la relation ne dépend pas de la manière de se rencontrer. Un avis partagé par la GenZ (59%)
Six ans après sa création, DisonsDemain continue de balayer les tabous sur l’amour, la sexualité et les rencontres amoureuses passés 50 ans en éveillant les consciences.
Point de vue de François Kraus de l’Ifop : Le regard averti des célibataires de tous âges sur les limites de certaines plateformes de dating n’empêche pas leur attrait croissant pour ce mode de rencontre : la proportion de célibataires disposés à s’inscrire sur un site ou une application de rencontre étant deux fois plus forte aujourd’hui (39%) qu’il y a vingt ans (18% en 2004). Il est vrai que si ces plateformes apparaissent de moins en moins comme un lieu de rencontre répondant au script de l’amour romantique, elles n’en restent pas moins perçues comme un cadre de rencontre comme un autre, pouvant déboucher sur des relations ayant autant de chances de durer que les autres.
*Etude Ifop Meetic réalisée par téléphone du 14 au 15 octobre 2004 au domicile des personnes interrogées auprès d’un échantillon de 579 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus Les données sont affichées sur la base des personnes se disant « célibataires »
[1] Anthony Giddens, La Transformation de l’intimité : sexualité, amour et érotisme dans les sociétés modernes, trad. fr. Jean Mouchard, Rodez, Le Rouergue-Chambon, 2004, p. 229.