Le Service national universel – proposant aux adolescents de 15 à 17 ans de participer à un séjour de cohésion de douze jours suivi d’une mission d’intérêt général de 84 heures dans un service de l’armée, une association ou encore une administration – anime une nouvelle fois le débat politico-médiatique alors qu’a ressurgi l’hypothèse d’une généralisation de ce service dès septembre 2024.
Dans l’opinion, le caractère obligatoire de ce SNU fait l’objet d’un large consensus. En effet, la mise en place de ce dispositif et sa dimension universelle séduisent une nette majorité de Français, 75% d’entre eux se révélant favorables à ce que le Service national universel soit obligatoire, contre 25% exprimant une opinion inverse.
Dans le détail, la convergence des réponses frappe : toutes les catégories de la population apparaissent majoritairement favorables à l’obligation du SNU pour les jeunes âgés de 15 à 17 ans. Au regard des critères d’âge, nous constatons que 81% des personnes de plus de 65 ans adhèrent au caractère obligatoire du Service national universel et 68% des moins de 35 ans, soit une très nette majorité de jeunes soutenant ce dispositif, à rebours de certains discours faisant état d’une opposition dans cette catégorie d’âge. Par ailleurs, toutes les catégories sociales se révèlent majoritairement favorables au caractère obligatoire du SNU (84% parmi les aisés, 75% chez les classes modestes et 64% auprès des strates les plus pauvres de la population).
S’agissant des sympathies partisanes, toutes les familles politiques soutiennent le SNU et son caractère obligatoire : les partisans Renaissance (90%) et du Rassemblement national (81%) adhèrent le plus fortement à la mise en place de ce dispositif. Notons par ailleurs, en certain décalage avec les discours d’élus insoumis opposés au caractère obligatoire du SNU, que 69% des partisans de LFI se disent favorables à un Service national universel.