Alors que le conflit russo-ukrainien a débuté il y a maintenant un an, l’ifop pour la Fondation Jean Jaurès et Le Figaro a interrogé les habitants de différents pays européens (France, Allemagne, Royaume-Uni, Pologne, Italie, Espagne, Pays-Bas) sur leur perception de la guerre en Ukraine.
Un an après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine, le pays bénéficie d’une large popularité en Europe. La « bonne opinion » vis-à-vis de l’Ukraine oscille en effet entre 61% en Allemagne et 82% au Royaume-Uni, quand symétriquement, la popularité de la Russie ne concerne au mieux que 23% de la population italienne et tombe à 9% seulement en Pologne.
Si les opinions publiques européennes ont clairement choisi leur camp dans ce conflit, la poursuite des combats depuis près d’un an, les demandes répétées de livraisons d’armes toujours plus nombreuses de la part de Kiev et les conséquences de cette guerre sur la situation économique internationale semblent générer une érosion progressive de la popularité de la cause ukrainienne en Europe, alimentée sans doute par une lassitude et l’inquiétude d’une escalade du conflit.
En coordination avec les Etats-Unis et d’autres puissances occidentales, les pays européens ont rapidement décidé des sanctions économiques contre la Russie, qui est désormais visée par plusieurs trains de sanctions visant notamment les transactions financières, mais aussi le marché énergétique et les importations et exportations de toute une série de produits. Si ces sanctions ne sont pas sans conséquences sur l’économie européenne (hausse des prix de l’énergie, inflation se propageant à d’autres produits etc…), force est de constater que les différentes opinions publiques continuent très majoritairement de soutenir ces rétorsions économiques à l’encontre de la Russie. Une nouvelle fois, la Pologne (86% d’approbation des sanctions) et la Grande-Bretagne (77%) s’affichent en pointe, suivie de très près par l’Espagne et les Pays-Bas (respectivement 77% et 73% d’approbation). Plus de 6 personnes sur 10 les approuvent également en France, en Italie et en Allemagne, mais ces pays se montrent de nouveau un peu moins convaincus.
Mais si un large consensus existe sur les sanctions économiques à l’encontre de la Russie, la fourniture d’armes de guerre à l’Ukraine divise les Européens. Cette division s’observe à la fois entre différents groupes de pays, mais également au sein de certains pays, dont l’opinion apparaît coupée en deux sur cette question …