Dans cette première vague de l’année 2023 du tableau de bord des personnalités Ifop-Fiducial pour Paris Match et Sud Radio, Edouard Philippe conserve sa première place avec 57% de bonnes opinion (stable). Ce mois-ci encore, le maire du Havre est « la seule personnalité qui a une cote d’opinion majoritaire » ce qui raconte « l’histoire de la défiance française vis-à-vis du politique » selon Frédéric Dabi, alors que 22 personnalités dépassaient cette barre symbolique en septembre 2012.
Derrière, François Hollande (44%) et Rachida Dati (43%) reculent tous deux de 3 points, ce qui permet à Bruno Le Maire (46%, +1 pt) de leur ravir la deuxième place. Ainsi, les deux premières places de notre classement sont détenues par des candidats possibles à la succession d’Emmanuel Macron. Vient ensuite François Bayrou à la cinquième place (42%, stable), lequel a récemment déclaré ne pas écarter l’éventualité d’une candidature en 2027. Enfin, Gérald Darmanin, quatrième prétendant macroniste éventuel, se retrouve bien plus loin dans le classement après avoir vu sa popularité chuter de 5 points ce mois-ci (18e place avec 34% de popularité).
Ce dernier n’est pas le seul membre de la majorité à voir sa cote de bonnes opinions refluer, probable victime de l’annonce du projet de loi de la nouvelle réforme des retraites. A la veille de la mobilisation contre le projet dont elle a elle-même énoncé les contours, la Première ministre Elisabeth Borne perd elle 4 point et se retrouve à 37% de popularité. Le président de la République lui-même, Emmanuel Macron, voit également sa part de bonnes opinions se réduire (38%, -3 pts), tout comme plusieurs autres membres du gouvernement tels Olivier Véran (39%, -2 pts) ou Gabriel Attal (38% -2 pts).
Côté oppositions, tous ne bénéficient pas nécessairement de cette sévérité accrue envers l’exécutif. Ainsi, la popularité de Marine le Pen patine (37%, -1 pt), de même que celle de son successeur Jordan Bardella (34%, +1 pt). Ce sont même de nets reculs qu’enregistrent Jean-Luc Mélenchon (32%, -3 pts) ou Eric Ciotti (27%, -6 pts), ce dernier apparaissant peut-être comme « complice » de la réforme. Parmi les embellies notables, Fabien Roussel (7e, 41%, +2 pts) et François Ruffin (15e, 36%, +5 pts) semblent eux bénéficier de leurs prises de position contre la réforme des retraites.